Ceux qui suivent mes péripéties se souviendront qu'en juin 2005, lors de mes recherches à New York, j'avais tenté en vain de retrouver la maison de Cecil Parker Stewart à Oyster Bay, où, un soir d'été 1924, J.R. se jeta dans un miroir...Je pensais avoir trouvé le propriétaire de cette maison à qui j'avais envoyé un courrier resté sans réponse. Il y a deux jours, je trouve dans ma bal le courriel d'un résident de Centre Island qui m'envoie une photo de ladite maison avec le nom et l'adresse de l'actuel propriétaire. Ce dernier n'était pas celui que je croyais avoir identifié. Hier, ce même résident (merci à lui) m'envoie l'adresse postale de la petite-fille de Cecil Parker Stewart. Ces nouvelles pistes sont capitales, car il est fort probable que dans les archives de la famille Stewart se trouvent des lettres et des photographies inédites de Jacques Rigaut...
28.2.07
Des (bonnes) nouvelles d'Oyster Bay
24.2.07
Du nouveau
"Lecture à Orvès" Huile sur toile,
Pierre Deval, ami de Jacques Rigaut.
Cédric M. m'envoie un courriel dans lequel il me dit avoir des informations sur les activités de J.R. pour la période de l'après-guerre. Nous devons nous rencontrer jeudi prochain. Visite prévue lundi aux Archives Départementales du Val-de-Marne pour tenter de retrouver la trace d'une parenté de J.R.
Courriel également de Tristan Ranx:
"Cher Jean Luc
Utiliser le présent pour raconter la vie de JR est une idée formidable.
C'est le temps dada par excellence. Comme l'acte de Pierre Pinoncelli...
C'est aussi ce que faisait l'écrivain autrichien Thomas Bernhard avec "le
naufragé" sorte de roman biographique sur Glenn Gould, mais aussi avec
"le neveu de wittgenstein". Dans les deux cas les redondances et les répétitions ( plusieurs fois dans une même page...) donnent un côté "hypnotique" à la prose. Paradoxe : ce qui est considéré comme une faute pour un écrivain, devient une véritable musique... puisque la musique est en grande partie composée de répétitions...
A bientôt"
20.2.07
Relié-Collé
D'une bibliothèque l'autre. De la Nationale à l'Arsenal. La rédaction est aussi le moment où l'on s'aperçoit des manques, des absences...Il faut donc retourner au charbon! Une journée moyennement productive à cause des dysfonctionnements habituels de la Bibliothèque nationale. Aujourd'hui, je n'ai pu consulter un périodique suite à une panne du robot, appelé "vertimag", qui se saisit des microfilms. Impossible de le faire manuellement (enfin c'est ce qu'on m'a répondu) et personne n'est capable de me dire quand le robot reprendra du service. Je voulais aussi photocopier quelques extraits de deux livres, mais l'employé à la photocopie sourcilleux sur le règlement a tranché : "Tss tss, ça va pas être possible, c'est du relié-collé ça". L'un des livres (consultable à la BPI mais en cours de traitement) était "Les Oubliés des Avant-Gardes", un intéressant recueil de textes universitaires sur les effacés de l'avant-garde des années 20-30 dont Céline Arnauld et son mari poète dadaïste Paul Dermée. Finalement, je décide de me rendre à la bibliothèque de l'Arsenal pour y consulter la publication de la correspondance entre André Gide et Pierre de Massot que la BN ne possède pas... Ai dîné avec Jean-Pierre Baril qui me raconte, avec de nouveaux détails, l'incroyable épopée de l'écrivain Henri Calet à Montevideo en Uruguay. Jean-Pierre travaille en ce moment sur l'établissement de la correspondance des lettres de Henri Calet à Luis-Eduardo Pombo, un poète uruguayen dont Calet était tombé amoureux lors de son exotique séjour.
Extrait :
Calet à Pombo (Puteaux, 16 juillet 1933)
Pombo ! Mon cher Pombo ! Mon ami. Il faut que tu me répondes. Sois humain. Mon esprit - trop logique sans doute - se refuse à admettre qu’il soit possible qu’on soit oublieux à ce point. Il me faut des suites... Je n’ai pas de goût pour les histoires inachevées. Ici le français transparaît qui veut que le mot "Fin" soit suivi d’un point. Je dois te dire Pombo et c’est un confession - que je ne t’ai pas oublié. Depuis plus de deux ans - déjà - tu restes présent à mes côtés. Il faut me répondre. Mon cher je ne puis pas t’écrire . Il m’est douloureux ce retour dans le passé. Des mots pour toi ce n’est pas assez . Il faut te serrer fortement le bras jouer avec toi (nous étions deux chiens) te mordre (nous étions deux hommes). Mille déboires et un grand malheur de tous les jours, mais Pombo, cela n’est rien. Je suis resté droit et pur et ma peau est toujours blanche et mon torse est toujours d’un adolescent. Une grande misère Pombo. Mais toujours un rayon de soleil dans l’oeil. Tu es mon ami. Mon unique ami. Ami. Je suis pauvre. Ne me laisse pas. Je n’écris pas davantage. Petit Pombo. Tu m’as donné de la joie. (...) Ecris-moi. J’ai soif de nouvelles.
Au revoir H. Calet. chez Bordier - 4 rue Changarnier - Paris 12e
16.2.07
@work
Ai toujours préféré le présent aux temps du passé pour raconter une vie. Peu de biographes utilisent le présent. Pourtant, il donne au récit une proximité immédiate et apporte l'énergie nécessaire afin que le personnage qui se dessine au fil des pages soit VIVANT. Les répétitions et autres redondances sont également justifiées voire indispensables, comme par exemple pour les dates. Que le lecteur ne soit pas obligé de remonter au début du chapitre pour savoir en quelle année il se trouve...
9.2.07
Dépêche
PARIS (Reuters) - Pierre Pinoncelli, 78 ans, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve pour avoir dégradé à coups de marteau un urinoir de l'artiste Marcel Duchamp, oeuvre emblématique du courant dada exposée au Centre Pompidou à Paris.
La cour d'appel de Paris a ainsi confirmé la peine prononcée en première instance en janvier 2006. Elle a en outre condamné le prévenu a payer au Centre Pompidou les frais de réparation de l'oeuvre, soit 14.352 euros.
En revanche, elle a annulé sa condamnation à verser 214.000 euros de dommages et intérêts à l'institution, prononcée en première instance, en raison d'un problème de droit. L'Etat est propriétaire de l'oeuvre et non le Centre Pompidou.
Le 4 janvier 2006, Pierre Pinoncelli avait frappé à coups de marteau l'urinoir baptisé "Fontaine", imaginé en 1917 par Marcel Duchamp, qui se réclamait du dadaïsme. Huit versions en ont été réalisées. La céramique a été légèrement fendue mais l'oeuvre figure toujours dans les collections d'art contemporain du Centre Pompidou.
Le prévenu, déjà auteur d'un attentat similaire en 1993 sur la même oeuvre, a défendu son acte devant ses juges en expliquant qu'il relevait justement de la philosophie dada. Après l'arrêt de la cour, il a déploré vendredi devant les journalistes la "non-reconnaissance de son acte artistique".
Il s'est réjoui de voir le Centre Pompidou débouté de ses demandes financières. Il a expliqué qu'il ne recommencerait plus de telles performances en France mais n'a pas exclu de récidiver à l'étranger.
"C'était un clin d'oeil au dadaïsme, j'ai voulu rendre hommage à l'esprit dada", avait-il expliqué à l'audience.
Le mouvement dada, né pendant la Première Guerre mondiale en Suisse, rassemblait des pacifistes révoltés contre les valeurs esthétiques morales, politiques et religieuses de leur époque.
4.2.07
...et à la guitare : Jacques Rigaut
Dada Suicides, un groupe anglais dont le guitariste se nomme Jacques Rigaut, le batteur Jacques Vaché et le bassiste Kurt Schwitters...
"Jacques Rigaut - Guitar &Vocals
Jacques is jealous because his suicide was never as infamous as Jacques Vaché’s. What was the point? He did nothing in exactly the right way. After a wild life he exited this world with some style, yet no one actually joined the Suicide Agency (although its praises will be sung). As a spectator at Dada events in Paris he took nihilism to heart, and went through with what, in most cases, turned out to be idle threats. Before shooting himself he burnt his notebooks so no one could publish them posthumously. His resurrection is timely; Jacques finds the opportunity to express himself, and he joins the band to let the world know what he currently thinks."
La suite ici.
Merci à Jasper pour l'info.
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