Fin novembre 1923, Jacques Rigaut arrive à New York. Il prend une chambre à l'hôtel Pennsylvania, en face de Madison Square Garden, au coeur de Manhattan. La réceptionniste du "World's Most Popular Hotel" (1700 chambres) répond avec gentillesse à mes questions mais ne sait pas grand chose sur l'histoire de l'hôtel... Je trouverai plus d'informations à la New York Historical Society où se trouve la collection d'un certain George B. Corsa qui a rassemblé de nombreux documents (photos, articles, menus...) sur les plus grands hôtels de New York entre 1910 et 1940. Dîné hier soir avec Alejandro qui me donne le numéro de téléphone d'un important collectionneur Dada de New York. Des portes devraient s'ouvrir...
30.5.05
Dada in New York
Sodoma Street
"Rigaut, sans job, purée. Minetta Street la mal nommée qui se serait plus justement appelée, malgré mon effort personnel, Sodoma Street - une rue misérable comme on voit dans les films de Charlot, où une tripotée d'enfants circule entre les intérieurs de volaille et les épluchures de melon d'eau, avec d'assez jolies maisons victoriennes. (Lettre à Colette Clément, novembre 1927)
Le n° 6 de Minetta Street où habitait J.R. a disparu. Les numéros des rues new-yorkaises sont éphémères... au fil des démolitions et réhabilitations, les édifices changent de numéro. La cartographie des domiciles de J.R varie selon ses déboires...Uptown, downtown... Passé l'après-midi à la New York Public Library où les photocopies sont autorisées. Enorme gain de temps!
29.5.05
Ephéméride du désastre
Depuis trois jours à New York City. J'habite l'Upper West Side dans la 86ème rue (vue de la terrasse ci-dessus), un quartier résidentiel parallèle à Central Park. Ai commencé le pélerinage des adresses de J.R., toutes situées dans Manhattan. Contact téléphonique avec Cati Laporte, une artiste française qui vit à NY depuis 1992. L'une de ses oeuvres on line s'intitule "The Living Almanach of Disasters"
25.5.05
"On se sent vivre"
Lettre inédite de Jacques Rigaut à Jacques-Emile Blanche
7 décembre 1923
61 Washington Square
N.Y.C.
Mon cher Monsieur Blanche,
Vous aimeriez New York. Du matin jusqu'au soir, c'est un spectacle. Tout est plus [mot souligné]. Les boutiques sont plus belles, les femmes sont plus jolies, il est plus facile de traverser les rues, les gens riches sont plus riches, les pauvres sont plus misérables, et les juifs, les juifs plus nombreux, etc. Mes amis d'ici me rendent les plus grands services, ils ne font pas que m'empêcher de me sentir isolé, mais m'aident pratiquement beaucoup. Mon business va être assez long à mettre en train, je ne suis pas encore découragé.
Vous aimeriez les maisons d'ici. Quelques unes sont ridicules, pas une de laide. Des intérieurs étonnants, pacotille malgré des meubles merveilleux. Les prix vous amuseraient, pas longtemps peut-être
Chaque communication téléphonique 5 cents = 1 fr.
Blanchissage chemise empesée 40 cents = 8 fr.
Astiquage des chaussures (et pourboire) 20 cents = 4 fr.
Autobus (1 seule classe) 10 cents = 2 fr.
On se sent vivre.
Exposition Rosenberg : Picasso, Marie Laurencin. Large et très attentive hospitalité. Quand vous verrez Walter [Bowry ?], remerciez-le encore pour moi. J'ai déjà vu de ses amis qui ont été charmants pour moi. Je ne regrette pas encore d'être parti. Je m'inscris à chaque minute sur chaque chose nouvelle. Apprenez-moi quelquefois comment vous allez. Donnez à Madame Blanche ma très respectueuse affection.
Jacques R.
J'ai été très touché d'apprendre que vous aviez écrit à ma mère. Ne [vous contrez ?] pas, je vous demande auprès de ma famille qui croit que je suis parti envoyé et approuvé par des maisons d'édition , comme N.R.F., Grasset, Stock, Krov, etc.
24.5.05
La valise pleine
Guérin à gauche, Calet à droite
Reçu ce matin l'imposante correspondance (1938-1955) entre Henri Calet (1904-1956) et Raymond Guérin (1905-1955) qui paraîtra au Dilettante le 2 juin prochain. Avec l'établissement de cette correspondance, Jean-Pierre Baril - qui prépare une biographie d'Henri Calet (à paraître chez Flammarion)- a encore une fois réalisé un travail remarquable. Une préface lumineuse, une mise en page fluide, des notes discrètes mais pertinentes, index des noms des personnes, index des titres d'oeuvres, textes et périodiques. Les chercheurs et les amateurs d'épistolaire apprécieront. Les admirateurs de Calet et de Guérin également... Calet qui écrivit dans son carnet de notes, trois jours avant sa mort, ces mots touchants : "Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes." Quant à Guérin, on se souvient de son implacable réponse, aux vitupérations d'un critique, dans la postface de son roman "Quand vient la fin", une description sans concessions de l'agonie de son père :" J'accorde que Quand vient la fin est un livre âcre, que je l'ai écrit avec une humeur assez noire. De page en page, il s'enfonce inexorablement dans la nuit. Pas de repos, pas de paix, rien que cette lente décomposition de l'individu et de son pustuleux destin. Mais je serais désolé qu'on me limite à l'expression que j'en ai donnée. Je suis le premier à souhaiter la venue du jour où je pourrai écrire une oeuvre de clarté et de confiance en la vie, dans un monde qui connaîtrait enfin le règne de la dignité humaine."
Deux jours avant de partir à New York, j'obtiens des précieuses informations sur un ami de J.R. qu'il fréquentait outre-Atlantique. Ce Français qui épousa une Américaine à Paris en 1926, puis immigra aux Etats-Unis, avait la réputation, selon mon informateur, d'être une "tête brûlée".
Je remplis ma valise.
21.5.05
Rêve de biographe
Petit cadeau avant mon départ à NYC, cette photo inédite d'un J.R. ludique sur la plage en compagnie de son ami Paul Chadourne. Une image prise probablement en 1921. Conversation téléphonique avec Bernard Morlino qui m'incite vivement à lire "La vie trop brève d'Edwin Mulhouse" de Steven Millhauser. Selon lui, le remarquable roman d'un auteur américain dont le thème est l'exploration du genre biographique. Le biographe-narrateur persuadé que son sujet deviendra un écrivain génial va le suivre depuis sa naissance jusqu'à sa mort et de noter les moindres faits et gestes de ce soi-disant futur prix Nobel de littérature. Cauchemar ou rêve de biographe? Un livre assurément à glisser dans mes bagages! Ceci me fait penser à l'excellent film de Peter Weir, "The Truman Show" (réalisé en 1998), où la vie du héros ( magnifiquement interprété par Jim Carrey) est filmée et diffusée à son insu dans le cadre d'une émission de télé-réalité. Son univers n'est qu'un immense décor de télévision et les personnes qui l'entourent des comédiens et figurants. Un film passionnant.
20.5.05
J - 6
Jacques Rigaut dans le film "Emak Bakia" (1926)
(DR Man Ray Trust)
La liste reste la meilleure méthode pour ne rien oublier, à condition qu'elle soit elle-même exhaustive... Dans cette liste, une sous-liste de tout ce que je dois faire à New York. Celle-ci s'allonge dangereusement au fil des jours qui passent...trop vite! Rassembler tous les indices, toutes les informations que je possède sur la période américaine de J.R., une sorte de synthèse thématique de ma documentation qui m'aidera à ne pas me disperser sur place. J'envoie également quelques mails aux "officiels" comme le Bureau du livre français et le service culturel de l'Ambassade de France. Je me suis rendu une seule fois à NYC, en août 96. Une ville quasi étrangère pour moi... J'en profite pour remercier mes futurs hôtes, Clarisse et Stéphane, l'hébergement à NYC (comme dans beaucoup de mégapoles) étant le problème majeur pour un biographe peu fortuné.
Quelques pensées de J.R sur la ville "debout" :
"New York, longue ville sans mystères, déchiffrable autant que ses rues bien aménagées par les courants d'air. (...) Gens de New York, à quoi bon tant d'argent, tant de loisirs, où sont vos vices? Vos visages simples vous les défendent-ils? Enculeriez-vous des trous de serrure qu'on ne penserait pas à mal! (...) La neige emprunte sa couleur à chaque quartier. Si la neige s'entrouvre doucement ce n'est que pour laisser passer un ascenceur."
19.5.05
L'absent
En février 1925, dans le N° 2 de "La Révolution surréaliste", les membres du mouvement surréaliste répondent à une question qui les taraude depuis longtemps : "Le suicide est-il une solution?". Rigaut est à New York. Ses anciens amis n'ont pas pu ne pas penser à lui en ouvrant cette enquête à laquelle il avait déjà repondu à maintes reprises dans ses textes et déclarations.
"Le suicide est, quoi qu'on veuille, un acte-désespoir ou un acte-dignité. Se tuer c'est convenir qu'il y a des obstacles effrayants, des choses à redouter, ou seulement à prendre en considération." (Procès Maurice Barrès)
"Il n'y a pas de raisons de vivre, mais il n'y a pas de raisons de mourir non plus. Le seule façon qui nous soit laissée de témoigner notre dédain de la vie, c'est de l'accepter. La vie ne vaut pas qu'on se donne la peine de la quitter." (Je serai sérieux...)
"Je suis un homme qui cherche à ne pas mourir." (Pensées)
Dans cette même enquête, on notera la réponse de son ami René Crevel qui mettra fin à ses jours le 18 juin 1935 : " Une solution? ...oui. (...) Les réussites humaines sont monnaie de singe, graisse de chevaux de bois. Si le bonheur affectif permet de prendre patience, c'est négativement, à la manière d'un soporifique. La vie que j'accepte est le plus terrible argument contre moi-même. La mort qui plusieurs fois m'a tenté dépassait en beauté cette peur de mourir d'essence argotique et que je pourrais aussi bien appeler timide habitude. (...)"
Tentative de négociation avec les archivistes intransigeants, en vain. Ils ne veulent pas déroger à la règle qu'ils ont établie : ne rien communiquer. Point de méchanceté dans cette attitude rigide, juste une méfiance concernant l'utilisation des informations divulguées. Ils évoquent la crainte d'éventuels procès des ayants droit. Je leur dis que nous devrons trouver un terrain d'entente puisqu'il s'agit d'archives publiques. Et que la décision finale appartiendra à la direction des archives de France que je devrai solliciter s'ils s'obstinent à me refuser l'accès à leur fonds d'archives. A suivre encore une fois...
17.5.05
Lost generation
"I believe life could be one delightful sensation after another -
I really do!" (Dolly Wilde)
Cette fois-ci, c'est Chloé qui m'envoie un mail pour me signaler que Pierre Assouline mentionne le blog Rigaut dans sa "république des livres". De blog en blog... Le post d'Assouline me touche particulièrement, d'autant plus qu'il sait de quoi il parle, étant l'auteur de nombreuses biographies (Simenon, Gaston Gallimard, Hergé...). Concernant mon point de vue (Une biographie doit se lire comme un roman) qui, certes, peut paraître brutal, j'entends par là qu'une biographie doit être aussi palpitante à lire qu'un (bon) roman. Merci également à P.A. d'avoir rendu hommage à Tristan Egolf, l'auteur du "Seigneur des porcheries" qui, le 7 mai dernier, à 33 ans, s'est tiré une balle dans la tête. Un conte de fées (Egolf avait été découvert par la fille de Modiano alors qu'il jouait de la guitare dans les rues parisiennes) qui finit tragiquement. Il reste ses livres à lire, publiés chez Gallimard.
Beaucoup de mails reçus ce matin dont celui de Franck Chevalier qui m'envoie sur une nouvelle piste, celle de ce couple fitzgeraldien, Harry et Caresse Crosby, que Rigaut aurait fréquenté et dont j'ignorais l'existence.
Extrait du mail :
"Harry & Caresse Crosby vivaient à Paris pendant les années folles et comme tout richard qui se respecte, surtout en ces années prodigues, cotoyaient le milieu mondain et artistique, organisant dans leurs vastes pénates germanopratins (19 rue de Lille) des partouzes avec ou sans sexe auxquelles participait, parait-il (selon leur biographe auteur de "Les amants du soleil noir" par Dominique de Saint Pern, paru tout récemment chez Grasset) Jack Rigow. Peut-être une piste à explorer, bien que les protagonistes soient des rejetons-rejetés de la bonne société bostonnienne et non new-yorkaise mais, autant que je sois arrivé au milieu de l'ouvrage, le méchant JR est cité 2 fois pour l'instant. Ils ont également créé une maison d'édition anglophone à Paris, dont les ouvrages tirés à peu d'exemplaires, sont recherchés par les collectionneurs bibliophiles "Black Sun Press"."
Verbatim :
"L'époque ne parle que d'intelligence, tout le monde veut être intelligent. Justement, lors d'une soirée chez les Crosby on est sûr d'y trouver Gide, ou Drieu La Rochelle, ou les Dolly Sisters, Maurice Sachs, Jacques Rigaut, les Morand, quelque chasseur de retour du Congo où il traque le gorille pour le British Museum, les Beaumont, les Polignac, un Aldous Huxley de passage, l'ensemble étant saupoudré de quelques mannequins de Paquin ou Lanvin, si jolies avec leurs yeux charbonneux." (p 194)
Reçu également un mail de Joan Schenkar, la biographe de Dolly Wilde (nièce d'Oscar) dont J.R. a été l'ami... Usée par les drogues, Dolly Wilde est morte, à l'âge de 45 ans, en 1941. Katy Fenwick disait de Dolly qu'"elle riait pour ne pas pleurer". "Je n'ai jamais connu un être qui dégageait une telle angoisse », écrira Antoinette Gentien. Jacques et Dolly étaient admirablement faits pour s'entendre. "Truly Wilde: The Unsettling Story of Dolly Wilde, Oscar's unusual niece ", la passionnante biographie de Dolly Wilde n'est malheureusement pas encore traduite en français. Avis aux éditeurs.
Je dois rencontrer demain Joan Schenkar qui doit me remettre une lettre de Dolly dans laquelle elle cite J.R.
15.5.05
Back in town
Merci à Silvain Gire qui m'a appelé dans ma thébaïde insulaire pour me prévenir de la parution de l'article du Monde à propos du blog Rigaut. Merci également à Boris Razon, auteur de cet article réconfortant. De retour à Paris donc. Les préparatifs de mon départ à New York, mille choses à faire...
8.5.05
L'envers vaut l'endroit
"L'envers vaut l'endroit, il fallait s'y attendre." (Jacques Rigaut)
Le 2 mai 1921, lors du vernissage de l'exposition Max Ernst, J.R. avec la complicité de son ami Soupault posera la tête à l'envers. Quelques années plus tard, à New York, il se suspendra dans le vide à la corniche d'un gratte-ciel...
Pas d'update pendant quelques jours. Je pars me mettre au vert, faire une pause. J'emporte tout de même dans mes bagages quelques ouvrages en rapport avec mes recherches dont la monumentale biographie de Breton par Mark Polizzotti, mais aussi le livre très documenté de Marguerite Bonnet : "Naissance de l'aventure surréaliste".
6.5.05
Monsieur X dévoilé!
Journée à la Bibliothèque nationale. Consulté quelques ouvrages sur l'histoire de New York : "In the early 1920's, the Village was the Latin Quarter of New York, America's bohemia, where flourished free love, unconventionnal dress, erratic works - if any - indifference to physical surroundings, all-night-parties, crowding, sleeping where one happened to be, walking the streets in pajamas, girls on the street smoking, plenty of drink, living from moment to moment, with sometimes a pass at creative work but often not even that."
Découverte troublante d'un roman largement autobiographique écrit par un proche de J.R. Le héros vient d'apprendre le suicide de son ami : "Jacques lui avait dit : "On prend des assurances-vie, c'est un peu d'argent qui prolonge votre existence chez les survivants, après votre mort. Il faut prendre aussi des assurances-mort, pouvoir au besoin avancer la mort avec un peu de revolver." (...) Il souffrait de la disparition de Jacques comme celle d'un merveilleux objet. Mais Jacques ne lui avait pas appartenu, n'avait appartenu à personne. Il avait cherché en vain à n'appartenir qu'à lui-même." Des détails biographiques émaillent ces pages consacrées à Rigaut, des détails trop précis pour qu'ils soient fictifs.
On se souvient du fameux "procès Maurice Barrès", une parodie de mise en accusation et jugement de l'écrivain nationaliste, organisée par les Dadas. On se souvient de la réponse cinglante de J.R. au Président Breton qui l'interrogeait sur ses arrangements avec la vie : "Vivre au jour le jour. Maquereautage. Parasitisme."
On se souvient de la photo où les acteurs du procès se serrent sur une tribune de fortune. En revanche personne ne se souvenait du personnage figurant entre Aragon et Breton. Dans toutes les anthologies sur le mouvement Dada, tous ceux présents sur la photo étaient identifiés sauf lui. Suite à des recherches, j'ai appris il y a peu de temps que ce Monsieur X était le peintre Pierre Deval qui fut un membre éphémère du mouvement mais aussi un ami de Rigaut. Marc Dachy n'en croyait pas ses oreilles.
5.5.05
Familles, je vous...
Plus j'avance dans mes recherches, plus la silhouette de J.R. sort de l'ombre, comme une photo dont le sujet apparaît peu à peu dans le bain du révélateur. Une sensation enthousiasmante même si j'ai connu ces derniers jours des moments de découragement. Tout d'abord, le cousin retrouvé (après une longue investigation) qui refuse de coopérer. On pense que les années passant, les ressentiments familiaux s'estompent, que nenni! les cadavres dans les placards résistent au temps... Puis, des responsables d'archives qui font du zèle et m'interdisent l'accès à des documents importants. Un moment de plaisir tout de même grâce à Nicole Aboulker, secrétaire de rédaction de la N.R.F., qui me signale un texte de Georges Henein (1914-1973) publié dans le numéro d'avril de la revue, où le surréaliste égyptien mentionne Rigaut.
Extrait : "Plus encore que Jacques Vaché, protégé par un monocle de circonstance, Jacques Rigaut mesurait avec effroi la vanité de toute création littéraire, et, d'autre part, l'impossibilité d'atteindre à cette suprême stérilité d'esprit qui eût été le repos. (...) De Jacques Rigaut on pourrait dire qu'il est l'homme qui se tue faute de pouvoir renoncer au monde, à ses droits sur le monde. Mais ceux qui, partageant ses déchirements, n'ont pas été jusqu'à l'accompagner dans la mort, ceux qui n'ont pas appuyé sur la gâchette, ceux-là ont un choix chaque jour plus restreint entre des solutions dont ils prennent eux-mêmes l'orgueilleux parti de contester la validité." (Georges Henein, Le Caire, septembre 1950)
2.5.05
The boat of Jack Rigow
E-mail reçu :
"Je suis votre feuilleton avec grande curiosité ; très impressionnant vos découvertes! Dommage que vous réserviez le détail à la future bio. Pour les Rigaliens de stricte observance il conviendrait d'en dire un peu plus. Un privilège pour happy few.Bien à vous"
Spéciale dédicace à ce lecteur fidèle et impatient. Ce qui suit est totalement inédit...
Voici le paquebot à bord duquel Rigaut en 1923 traversa l'Atlantique. Ce navire mesurait 177 mètres de long sur 18 mètres de large. Sa vitesse moyenne était de 40 kilomètres à l'heure [sic], ce qui lui permettait de franchir en 6 jours les 6000 kilomètres qui séparent le Havre de New York. Le personnel de bord comprenait 420 hommes et ce luxueux navire pouvait recevoir 1400 passagers! Le 26 mai prochain, j'arriverai à New York (par avion malheureusement...) sur les traces de J.R.
Remerciements à Thomas Baumgartner qui m'a communiqué des informations très intéressantes (j'en parlerai plus tard après investigation) qui me mèneront certainement vers de nouvelles pistes et documents...
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