12.9.13

L'amour lettriste sur la rive gauche



Jean-Michel et Fred "internationale lettriste", Paris, 1951,
 tirage N°5/20 par Hans Bol en 2002, format 27,8 X 27,7 cm, 1150 €


 
Détail de Jean-Michel et Fred "internationale lettriste", Paris, 1951.


Love on the Left Bank exposé rive droite

On se précipite immédiatement à la galerie Vu pour y voir (jusqu'au 31 octobre 2013) les sublimes images du photographe hollandais Ed van der Elsken (1925-1990) issues de son livre mythique Love on the Left Bank paru en 1956. Ces photographies relatent une virée amoureuse (avec pour fil conducteur la fascinante muse Vali Myers) au début des années 50 dans un Saint-Germain-des-Prés qui ressemblait encore à quelque chose.  Ce qu'on dit rarement, c'est que dans ces images, on retrouve ceux et celles qui furent les acteurs principaux du lettrisme, de l'Internationale lettriste et de l'Internationale situationniste. Pour l'anecdote, certaines photographies témoignent même des dissensions internes au sein de ces mouvements, comme le détail reproduit ci-dessus du pantalon de Jean-Michel [Mension] où l'on peut lire : "L'internationale lettriste ne passera pas". Dans les reflets des miroirs du café "chez Moineau" (quartier général des lettristes) on aperçoit également Guy Debord, Michèle Bernstein, Gabriel Pomerand, Serge Berna, Joël Berlé et bien d'autres aujourd'hui disparus. Jean-Michel Mension raconte cette époque merveilleusement agitée dans un livre La Tribu paru aux éditions Allia en 1998. Il est conseillé de le lire avant de se rendre à l'exposition pour mieux comprendre les coulisses des images d'Ed van der Elsken. Les visiteurs les plus aisés pourront s'offrir pour quelques milliers d'euros les tirages originaux des superbes instantanés de cette oisive jeunesse rebelle sans le sou, à tout asservie... aux stupéfiants, à l'alcool et à l'amour.      

9.9.13

Arthur Cravan bande encore!



“Qu'il vienne celui qui se dit semblable à moi, que je lui crache à la gueule.”
(Arthur Cravan)


“Il faut remettre une fois par an son avenir en jeu.” (Arthur Cravan)