- Jean-Luc Bitton, Jacques Rigaut - Le suicidé magnifique, Gallimard, Octobre 2019, 720 p., 35 €
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Parutions.com : Votre biographie sur Emmanuel Bove est parue il y a 25 ans. Quel chemin littéraire avez vous entrepris pour produire ce monumental travail sur Jacques Rigaut, peu en rapport (voire, à l'opposé) avec l'auteur de Mes Amis ?
Jean-Luc Bitton : Je ne pensais jamais réitérer une entreprise biographique tant la tâche est ardue, d'autant plus qu'il s'agissait pour Bove comme de Rigaut, d'une première biographie. Vous êtes la deuxième personne à me faire remarquer qu'un quart de siècle sépare ces deux biographies. L'élément déclencheur qui m'a poussé à me lancer dans ces folles aventures a été le cinéma. Pour Bove, ce fut Wim Wenders que j'avais découvert avec son film "Au fil du temps" et qui dans un entretien citait Emmanuel Bove, comme un auteur qu'il aimerait adapter au cinéma. Je me suis alors plongé dans l'œuvre de Bove pour laquelle j'ai eu un coup de foudre, puis j'ai commencé à faire des recherches dans le but de réaliser un documentaire. Je n'ai pas réussi à trouver le financement pour ce projet, qui s'est fait plus tard dans la formidable série "Un siècle d'écrivains" du regretté Bernard Rapp. Entre-temps, j'avais rencontré le comédien et dramaturge Raymond Cousse, qui bataillait chez Flammarion pour faire rééditer l'œuvre de Bove. Avant de mettre fin à ses jours en 1991, Raymond Cousse m'avait fait promettre d'achever la biographie de Bove, dont il avait écrit le premier chapitre. J'ai rassemblé nos documentations et poursuivi les recherches. En 1994, je publiais la biographie de Bove au Castor astral.
Pour Rigaut, c'est le film chef-d'œuvre de Louis Malle, ''Le Feu follet'', qui m'a amené à lire Drieu, puis Rigaut. Deuxième coup de foudre, en découvrant les Ecrits de Rigaut rassemblés et édités par Martin Kay en 1970 chez Gallimard.
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Jean-Luc Bitton Jacques Rigaut - Le Suicidé magnifique Gallimard - Biographies 2019 / 35 € - / 706 pages ISBN : 978-2-07-271322-4 FORMAT : 15,5 cm × 22,5 cm Annie Le Brun (Préfacier) . «Cette mort (le frère d’une amie), celle de Rigaut, en faisant preuve de la vie dangereuse, donnent à frémir. Et puis, ce sont toujours les plus purs qui se laissent prendre à ces jeux terribles.[…] Je ne croyais pas que ce qui fut notre jeunesse (gens et rêves) si vite s’effondrerait dans la mort». (René Crevel, Lettres de désir et de souffrance) 90 ans après la mort de Jacques Rigaut (1898-1929), Jean-Luc Bitton (né en 1959), co-auteur avec Raymond Cousse (1942-1991) d’une biographie définitive d’Emmanuel Bove, parue en 1994, rend un flamboyant hommage au dandy des années 1920. Jacques Rigaut est mort à 30 ans d’une balle qu’il s’est logée en plein cœur, seul dans sa chambre de la clinique La Vallée-aux-Loups de Châtenay-Malabry, le 6 novembre 1929, au retour d’une nuit bien arrosée. Il s'y trouvait pour une troisième tentative de désintoxication aux drogues dures qu'il consommait depuis sa prime jeunesse. Pour lire la suite, cliquez ICI! |