Quoi de mieux, lors d’une froide et pluvieuse journée parisienne, que de se réfugier dans une petite salle de cinéma du boulevard de Strasbourg pour découvrir sur grand écran les quatre films restaurés de Man Ray ? Parmi eux, Emak Bakia, où l’on retrouve la miraculeuse apparition de Jacques Rigaut. Ces films, sublimés par la mise en musique du groupe new-yorkais de Jim Jarmusch, offrent une expérience hypnotique : sur l’écran, les images de Man Ray dansent au rythme d’une musique presque crépusculaire, plongeant le spectateur aux limites d’une transe. Impossible de ne pas sourire en voyant le générique de fin, où le nom de Jacques Rigaut est orthographié fautivement.