Gonzo (bis)
Extrait d'un article ("Le style gonzo, un journalisme halluciné" par Philippe Azoury et Alexis Bernier) paru dans le Libé d'aujourd'hui :
"Le visage mince et affirmé a quelque chose d'un dandy survolté, entre Maurice Ronnet [sic] période Feu follet et le premier Nicholson."
La semaine dernière, un journaliste (Edouard Launet) de Libération avait déjà fait référence au Feu follet dans un autre papier ("Pays de craie" Cahier Livres du 17/02/05) consacré à un débat avec Annie Ernaux autour du thème "Sortir du roman? Y rester?" :
"Drieu La Rochelle, qui lui aussi était un peu normand, voulait rentrer dans le dur : «Un revolver, c'est solide, c'est en acier. C'est un objet. Se heurter enfin à l'objet.» Puis le héros du Feu follet se tire une balle dans le coeur. Et Drieu se suicide."
Dans ce même journal, un mois et demi auparavant, Stéphane Piatzszek faisait également référence à J.R. et Drieu ("Le fait divers, une passion française" 8/12/04):
"Le 5 novembre 1929 au matin, un certain Jacques Rigaut, ami des surréalistes, fit sa toilette et se tira très proprement une balle dans le coeur. Il avait planifié la date exacte de sa mort dix ans à l'avance. Bilan : deux lignes dans la rubrique faits divers des canards du 6 novembre 1929, un (court mais bon) roman de Drieu La Rochelle, le Feu follet, et un joli succès pour Maurice Ronet dans le film éponyme de Louis Malle, près de trente ans après, en 1963."
Curieusement, Libération a été le seul quotidien a ne pas mentionner la parution du dossier Rigaut dans la N.R.F. d'octobre dernier.
Beaucoup de choses à dire à propos du sublime Maurice Ronet. J'en parlerai plus tard...