Too much Jacques...
Toujours plongé dans la scolarité de J.R. Sur les registres qu'on m'autorise à consulter (je suis en négociation pour les autres...), quelques appréciations de ses professeurs qui aujourd'hui résonnent étrangement : "Trop léger... Trop souvent absent..." ça me rappelle l'avis du comité de lecture d'un éditeur auquel j'avais proposé mon projet de biographie : "personnage trop limite". Certes, J.R. est "too much", et c'est pour ça qu'il a fasciné ses proches et qu'il fascine encore aujourd'hui. Jacques Rigaut ne serait-il pas à la littérature ce qu'est James Dean au cinéma? Disparition tragique prématurée, reconnaissance posthume, oeuvre mince, angoisse récurrente, goût du risque, icône, sexualité floue, caractère imprévisible, énigmatique, etc. Chacun dans leur domaine, des mythes bien plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Conversation téléphonique avec Silvain Gire à propos de ma participation au bonus du DVD du "Feu follet". Y aurait beaucoup à dire aussi sur Maurice Ronet qui apparaît dans la biographie de Dominique de Roux (par Jean-Luc Barré) publiée récemment chez Fayard. Une biographie passionnante, paraît-il. Elle est en haut de la pile de livres que je dois lire.
Ce soir, vernissage (bis) de l'expo Dada. Cette fois-ci, pas de champagne, ni petits fours. "PPR soutient Dada!" (François-Henri Pinault, extrait du catalogue de l'expo) Raté les "flasmobers" qui dehors tentent mollement un esclandre. Je croise Jean-Yves Jouannais qui me demande où j'en suis. Question à laquelle je réponds invariablement : j'avance, j'avance... Nouvelle promenade dans le dédale dadaïste. Comme me l'a confié Michel Sanouillet, ça serait formidable de numériser toutes ces oeuvres dadas rassemblées à Beaubourg, une initiative précieuse pour les chercheurs... On peut toujours rêver.