Jacques Rigaut en 1922 par Man Ray.
Image inédite. Copyright Centre Pompidou.
"En faisant de l'oisiveté un art de vivre en soi, indépendant des ressources matérielles auxquelles il est habituellement rattaché, le dandy est parvenu à en faire une utopie accessible, en imagination du moins, à ceux qui considèrent que l'élégance n'est pas un héritage réservé à ceux qui sont nés." ("L'esprit dandy", Henriette Levillain)
"En outre, j'ai eu faim (3 bananes en 4 jours), mais faim dans du linge très net, merci." (Extrait d'une lettre de Jacques Rigaut à Colette Clément, New York, novembre 1927)
Je passe la plume à Frédéric Ndao en espérant que je pourrai répondre à ses questions dans cet ouvrage à venir...
"Bonjour M. JL BITTON
J'espère et j'en suis persuadé que votre travail d'enquêteur sur J. RIGAUT
avance à grand pas.. Vous serez vraiment le seul Biographe sur cet homme toujours aussi fascinant et énigmatique. Je voudrais savoir qu'elle a été le moteur dans cette volonté de recherche. La volonté de résoudre une énigme aussi obscure dans la littérature française et dans l'histoire de l'art. La lecture de votre blog a ravivé ce besoin de vivre avec ce personnage qu'est Jacques Rigaut. Je crois que tout ceux qui vous supportent et que vous entraînez derrière vous vivent avec lui. Très peu de gens m'en ont en parlé avant que je lise votre blog. 3 personnes seulement, depuis l'âge de 19, 20 ans. C'est peu. Et d'une façon toujours anecdotique. Mon intérêt pour Jacques Rigaut lui aussi inexplicable. Bien avant la découverte du film de Louis Malle, la lecture du feu follet sur un banc public d?un square parisien par un dimanche d'hiver. C'est un personnage qui depuis un vingtaine d'années est venu, puis est reparti, pour revenir et s'enfuir de mes préoccupations, de mes passions, de mon métier, etc. Comme je le disais dans un de mes articles par autodérision
« Je vote à gauche, mais je lis des écrivains de droite... » Ca c'est pour
Drieu... Bref, j'attends avec impatience la sortie de votre biographie, la première, la plus riche... Il n'y a pas de relation de causes à effets, mais cela m'entraîne à
revoir et à lire « Un long dimanche de fiançailles », le court chapitre consacré à Jacques Rigaut dans la Bio de Drieu par Frederic Grover et autres, et ce 11 novembre qui ravive le souvenir des anciens combattants, me fait fouiller dans des piles de bouquins sur Craonne, Verdun, Nivelle?..Des discussion téléphonique avec ma mère qui garde le souvenir de visite sur l'ossuaire de Douomont, les tirailleurs Sénégalais etc. Je n'ai pas trouvé à acheter « En joue » de Soupault. A la bibliothèque G.Pompidou, il est disponible. Je ne veux pas vous faire perdre votre temps, mais je voudrais connaître le passé militaire de J. Rigaut (quel régiment, quel grade, quel endroit et combien de temps, l?Artois, la Somme, etc.) Cela me replonge
dans les histoires de mon grand-père qui a passé son conseil de révision en 18, juste à temps pour ne pas être mobilisé. Je pense qu'il en a gardé un complexe dans cette France d'après guerre occupée par tous ces hommes qui avait connu le front. J'ai scanné pour vous, mais vous devez déjà le connaître. L'article de Frederic Grover paru dans le Magazine Littéraire N° 143 de décembre 1978 en page 28 intitulé un « Roman qui fait encore peur : le feu follet. Une doc de plus que vous connaissez certainement. Depuis que je me suis remis sur Rigaut grâce a vous (je ne connaissais pas votre blog avant d'avoir photographié sa tombe.) tous les gens me
disent, encore ! Mais tu es amoureux ! Rassurez vous, je n'ai pas changé de
genre. Je parle à tout le monde de votre site et plusieurs personnes
découvrent J. RIGAUT dont ma mère. (Sourires)
Bon courage et grand merci pour ce travail. Ca c'est du boulot !"