Jacques Rigaut, Tristan Tzara, André Breton.
Revu B.M. qui m'ouvre de nouveau sa bibliothèque d'érudit. De lui une journaliste disait : "A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il vous renseignera sur la couleur d'un ruban d'Aimée de Coigny, la jeune captive, l'emploi du temps du prince de Ligne le 24 septembre 1873 ou les singularités amoureuses de Claude Gellée, dit le Lorrain. B.M. a souvent raison à propos des uns et des autres et se trompe rarement sur les faits et les dates. Je pars de chez lui avec de nouvelles informations et les bras chargés de livres dont les souvenirs de la peintre Alice Alicka.
Reçu mail d'une amie dont j'apprécie le soutien. Extrait : "(...) J'ai appris ce soir par la bouche de Florian Zeller (je matais Vol de Nuit, hein, j'étais pas au Flore) que la Bourse Goncourt pour les bios venait d'être attribuée à .... 4500 euros, c'est cette bourse. Je trouve même pas les mots tellement c'est gerbant. Tu vois, les trucs privés même super bien doté comme la Bourse Hachette, quand c'est Zeller *puis* Jessica Nelson qui la chopent, c'est énervant, mais bon, c'est Lagardère, c'est du mècénat, ça ne veut rien dire, c'est pas grave. Mais là c'est une bourse de recherche. Qui va servir à acheter des sacs .... Et quand même là, faut pas charrier. J'ai pensé à toi et aux gens comme toi, qui travaillent sérieusement, qui effectuent des recherches sur le terrain..."
L'argent, le soi-disant nerf de la guerre... Depuis trois ans, je travaille à temps complet sur cette biographie. Malgré les bourses et à-valoir, c'est grâce à mes fonds personnels que j'ai pu consacrer tout mon temps à J.R., qui le mérite bien. Aujourd'hui, j'ai atteint mes limites financières, avant d'être vraiment dans le rouge, je dois songer à ma "réinsertion professionnelle". Je travaillerai donc sur cette biographie à mes heures de loisir, à moins qu'un mécène ne se manifeste ou que mon éditeur décide de me salarier (ce que font les éditeurs américains avec leurs biographes) pour que ce livre paraisse dans les meilleurs délais. Ces deux éventualités étant très improbables, il me reste à trouver un job qui me permette de continuer cette entreprise biographique. "Ce qui est bon pour vous, pour moi peut n'être pas mauvais." (Jacques Rigaut)
Pour rester dans le sujet, un ouvrage sociologique sur les intermittents du livre vient de paraître. Géraldine Bois et Bernard Lahire ont enquêté pendant trois ans sur La Condition littéraire en France. Un livre probablement instructif que devraient lire attentivement ceux qui décident de la politique culturelle dans les ministères.
Pas encore fini le Cravan de Dagen, mais je suis assez d'accord avec mon ami Bernard Morlino qui m'a envoyé ce laconique mail : Arthur Cravan: "Philippe Dagen est mort noyé dans son livre" (Grassouillet) 299 euros, 17,90 pages.
Jefferson rencontré au prix Roman de la FNAC (qui met dix jours à vous envoyer un livre acheté sur leur site) m'assure que Debord mentionne Rigaut dans ses textes. Il a aperçu le nom de J.R. dans les oeuvres de Guy Debord publiées par Gallimard. Pas d'index...le Quarto fait 1904 pages...
Pour finir sur une note d'espoir, ai rencontré l'enthousiaste Jean-Baptiste Gendarme (c'est son vrai nom?), le rédacteur en chef de la revue littéraire "décapage" qui dans son dernier numéro publie un texte de Michel Déon. Rien que pour ça, cette revue à 3 euros reconnue d'inutilité publique mérite votre attention.
"C'est comme ça et je vous emmerde." (Jacques Rigaut)