En public et en direct du Palais de Tokyo
Nuit blanche 2012 "Jacques Rigaut, Portrait au revolver"
06 octobre 2012 à 21 heures
Un
documentaire sur scène de Stéphane Bonnefoi (production) et Céline Ters
(réalisation)
Avec des
lectures du comédien Grégoire Leprince-Ringuet et du chanteur Daniel Darc.
« Tant
que je n’aurai pas surmonté le goût du plaisir, je serai sensible au vertige du
suicide, je le sais bien » - J.R.
Le feu
de la première guerre. L’emprise violente de Dada. Le corps à corps fugitif,
désespéré, avec l’écriture. Le souffre du plaisir. Le vertige du suicide…
Jacques
Rigaut n’a vécu que 30 ans, mais il a laissé sur ses contemporains, et bien
au-delà, un souvenir aussi entêtant que son obsession méticuleuse pour le
suicide.
Maître
des aphorismes, des récits sacrifiés, des manuscrits raturés sur le vif, Rigaut
a écrit comme il a vécu : sans espoir du lendemain.
Portrait
au revolver, objet documentaire diffusé le 24 avril dernier pour l’Atelier de
la création de France Culture, sera joué en live le 6 octobre 2012 à 21 h au
Palais de Tokyo, dans le cadre de la Nuit blanche parisienne.
Archives
sonores, entretien, musiques, bande son du film de Louis Malle Le feu follet
et lectures : cette performance scénique est une autre manière de « voir » le
documentaire radiophonique, et surtout d’entendre les écrits détonants de celui
qui voyageait avec son suicide à la boutonnière…
Jacques
Rigaut est né le 30 décembre 1898 à Paris. Il publie son premier texte dans la
revue Action en 1920, aux côtés d’Artaud, Tzara ou Max Jacob. L’année suivante,
il signe le manifeste « DADA soulève tout ». Dandy, gigolo, alcoolique et héroïnomane,
il se marie avec une richissime américaine, Gladys Barber en 1923. L’idylle
durera quelques semaines. Rigaut ne publiera plus aucun texte. Il mène une vie
misérable à New-York et le 20 juillet 1924, il se jette dans un miroir. Ses
amis le rapatrient en France. Le matin du 6 novembre 1929, le directeur et
gérant de l’Agence générale du suicide se tire une balle en plein cœur. Il a 30
ans.