Quelque 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes et davantage que les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, selon l'OMS, qui juge "inacceptable" l'ampleur du phénomène. La majorité des personnes qui se suicident ont plus de 50 ans et le suicide touche deux fois plus d'hommes que de femmes, selon ce rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié jeudi à Genève, le premier du genre.
L'Asie du sud-est est également plus touchée que le reste de la planète, à l'inverse de pays à tradition catholique comme l'Italie. Quelque 1,5 million de personnes meurent chaque année de mort violente, dont 800.000 de suicide, expliquent les auteurs du rapport. Ce chiffre de 800.000 est "inacceptable", car le suicide peut être "évité" par une politique de prévention, a déclaré le Dr Shekar Saxena, directeur du département de santé mentale à l'OMS, en présentant le rapport à la presse jeudi à Genève.
En outre, ce rapport souligne que le suicide est la 2e cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. L'absorption de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes de suicides les plus répandues.
FRANCE. Dans l'Hexagone, en 2012, 10.093 personnes se sont suicidées, dont 7.475 hommes et 2.618 femmes. Le taux de suicide est de 12,3 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4. Il faut agir pour répondre à un grave problème de santé publique resté trop longtemps tabou", selon la directrice générale de l'OMS Margaret Chan, qui souligne également que cet acte désespéré est "évitable".
L'agence de l'ONU prône en effet une stratégie globale de prévention du suicide, car beaucoup de personnes qui ont attenté à leur vie ne reçoivent pas l'aide dont ils auraient besoin. Le taux de suicide le plus élevé est en Asie du sud-est, avec un taux de suicide de 17,7 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4 pour 100.000. En Europe aussi, le taux de suicide (12%) est plus élevé que la moyenne mondiale, avec 35.000 victimes recensées.
Six pays européens sont parmi les 20 pays les plus touchés par ce fléau. Le Bélarus a le taux le plus élevé en Europe (35,5%). Il est suivi par la Lituanie (28,2), la Russie (19,5), la Hongrie (19,1), l'Ukraine (16,8), la Pologne (16,6), la Lettonie (16,2), la Finlande (14,8), et la Belgique (14,2). Dans des pays à tradition catholique comme l'Italie (4,7) et l'Espagne (5,1), les taux sont nettement plus bas.
Le Guyana affiche le record mondial des suicides avec un taux de 44,2, suivi par la Corée du Nord (38,5). Le taux de suicide le plus bas a été relevé en Arabie saoudite (0,4). L'objectif de la stratégie de l'OMS est de réduire de 10% le taux de suicide dans l'ensemble des pays d'ici 2020.
Selon l'OMS, le suicide et ses tentatives sont encore considérés comme des actes criminels dans 25 pays dans le monde, notamment en Afrique et en Amérique Latine. Ce rapport de près de 100 pages a pour but d'encourager les pays qui ont pris des mesures pour prévenir le suicide, et à placer cette question "à l'ordre du jour".
Selon l'OMS, "des interventions et un traitement efficaces et opportuns, peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de suicide".
L'OMS a aussi dénoncé dans ce rapport la présentation "sensationnaliste" par les médias de suicides de personnalités célèbres. Les médias, a estimé l'experte de l'OMS le Dr Alexandra Fleischmann, devraient éviter de parler de "suicide", et privilégier le terme de "perte".
Le professeur Ella Arensman, présidente de l'association internationale sur la prévention du suicide, a indiqué pour sa part avoir reçu plusieurs mails après la couverture médiatique du suicide de l'acteur Robin Williams de personnes qui avaient traversé des crises suicidaires et qui étaient en train de replonger.
Le rapport de l'OMS n'étudie pas la question du suicide assisté, comme la Suisse l'autorise. "C'est un phénomène trop faible sur le plan statistique pour être inclus dans l'étude", selon le Dr Saxena. En Suisse, il y a eu l'an dernier 350 suicides assistés, via des organisations ad-hoc comme Dignitas et Exit. Le taux de suicide dans ce pays, hors les suicides assistés, est de 12,2 pour 100.000 habitants.
Le Guyana affiche le record mondial des suicides avec un taux de 44,2, suivi par la Corée du Nord (38,5). Le taux de suicide le plus bas a été relevé en Arabie saoudite (0,4). L'objectif de la stratégie de l'OMS est de réduire de 10% le taux de suicide dans l'ensemble des pays d'ici 2020.
Selon l'OMS, le suicide et ses tentatives sont encore considérés comme des actes criminels dans 25 pays dans le monde, notamment en Afrique et en Amérique Latine. Ce rapport de près de 100 pages a pour but d'encourager les pays qui ont pris des mesures pour prévenir le suicide, et à placer cette question "à l'ordre du jour".
Selon l'OMS, "des interventions et un traitement efficaces et opportuns, peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de suicide".
L'OMS a aussi dénoncé dans ce rapport la présentation "sensationnaliste" par les médias de suicides de personnalités célèbres. Les médias, a estimé l'experte de l'OMS le Dr Alexandra Fleischmann, devraient éviter de parler de "suicide", et privilégier le terme de "perte".
Le professeur Ella Arensman, présidente de l'association internationale sur la prévention du suicide, a indiqué pour sa part avoir reçu plusieurs mails après la couverture médiatique du suicide de l'acteur Robin Williams de personnes qui avaient traversé des crises suicidaires et qui étaient en train de replonger.
Le rapport de l'OMS n'étudie pas la question du suicide assisté, comme la Suisse l'autorise. "C'est un phénomène trop faible sur le plan statistique pour être inclus dans l'étude", selon le Dr Saxena. En Suisse, il y a eu l'an dernier 350 suicides assistés, via des organisations ad-hoc comme Dignitas et Exit. Le taux de suicide dans ce pays, hors les suicides assistés, est de 12,2 pour 100.000 habitants.