Un libraire de livres anciens m'a appelé récemment
pour m'informer que cinq lettres de Jacques Rigaut étaient passées en vente. Elles
faisaient partie d'un lot d'autographes (lot 23), raison pour laquelle, il ne les avait
pas remarquées. Sinon, il m'aurait appelé avant pour que je puisse les
consulter lors des expositions publiques. J'ai appelé immédiatement le responsable de la vente en espérant que les lettres n'aient pas été encore envoyées à
l'acheteur. Hélas, elles étaient déjà parties... La maison de vente va transmettre
à l'acheteur ma demande de consultation, en espérant que ce dernier soit
sensible à la cause littéraire. Si c'est un marchand, il y a peu de chance que
ma demande soit acceptée. Selon mon libraire, il s'agirait de lettres envoyées
à Robbie Robertson, la compagne de Pierre de Massot qui fut également la
maîtresse de la poétesse Mireille Havet. Je connaissais l'existence de ces lettres
qui appartenaient au bibliophile Jean Bélias, suite à sa disparition, sa collection et ses archives personnelles ont été dispersées dans des circonstances troubles. De son vivant, Jean Bélias m'avait
dit qu'il avait vendu cette dizaine de lettres de Jacques Rigaut à un collectionneur suisse, et
que leur contenu n'était pas très intéressant. Mais pour un biographie, le
moindre mot peut donner une dimension nouvelle à ses investigations, en permettant entre autres de recouper d'autres informations en sa possession. Il faut espérer que ces
lettres resurgissent un jour et que leur contenu soit partagé par leur
propriétaire.