Jacques Rigaut cité dans un article du Monde des Livres du 24 décembre 2020, à propos d’une biographie romancée de Crevel. Encore un effort camarades du Monde! Bonnes fêtes de fin d'années à tous!
26.12.20
14.12.20
Revue de presse (suite et fin?)
6.11.20
6 novembre
Le confinement n'allait pas m'empêcher d'aller déposer une fleur sur la tombe de Jacques Rigaut au cimetière de Montmartre, comme tous les 6 novembre de chaque année. Les fleuristes (commerces non essentiels selon nos gouvernants) étaient fermés, j'ai tout de même réussi à trouver une pensée, une fleur qui fait sens pour Lord Patchogue. J'ai profité de cette visite pour dire bonjour à un autre ami qui repose dans ce même cimetière, à quelques mètres de la tombe de Rigaut, qu'il considérait comme "le plus grand écrivain de tous les temps". Sur sa tombe de cet ami, j'ai trouvé un petit mot touchant qui lui était adressé.
5.11.20
Demain...
"Demain, je me tue." Le 5 novembre 1929, Jacques Rigaut passait une dernière nuit blanche à Paris, avant de mettre fin à ses jours le matin du 6 novembre, dans sa chambre de la clinique du docteur Le Savoureux, à Châtenay-Malabry.
28.10.20
Le retour de La valise vide
Événement ! Les éditions Fata Morgana rééditent « La valise vide » dont la version originale de 1923, parue dans la NRF n’avait jamais été rééditée dans son intégralité. Cette réédition est postfacée par le libraire Jean-François Fourcade qui raconte l’histoire de ce portrait biofictif assassin écrit par Drieu qui a pris pour modèle son ami Jacques Rigaut. « La valise vide » est, selon son biographe Frédéric Grover, « le premier grand texte littéraire de Drieu . » De tous les textes publiés dans ce numéro de la NRF, « La valise vide »s’impose immédiatement comme l’événement littéraire de l’été 1923, du fait de son contenu au relief saisissant et de sa longueur inhabituelle, quarante-quatre pages, qui en font l’axe central de la revue. Dès les premières pages de « La valise vide » le Gonzague de Drieu apparaît au lecteur comme un personnage ectoplasmique (prémices du Feu follet à venir, autre partie, avec Adieu à Gonzague, du triptyque consacré à Rigaut) qui s’épuise en vaines gesticulations et mondanités frénétiques de salonard pour tenter d’oublier la vacuité de son existence. Une version remaniée de « La Valise vide » paraît en septembre 1924 aux éditions Gallimard dans le volume de nouvelles de Drieu titré « Plainte contre inconnu ».Le texte corrigé par Drieu comporte de nombreuses variantes comme la francisation (parfois improbable) des mots étrangers : dancings devient « dansoirs », shakers « choqueurs », pokers « poquères ». L’écrivain a également supprimé plusieurs paragraphes de la version de 1923 publiée en revue dont la fin de la nouvelle qui en 1924 se termine sur une phrase de Gonzague à propos de ses pratiques onanistes : « Un jour, j’ai trouvé que cela même était superflu. » Dans la version originelle de 1923, le dialogue entre le narrateur et Gonzague se poursuit ainsi : « – Un jour, j’ai trouvé que cela même était superflu. Ma vie, par ailleurs, était si parfaitement vaine. / Il baîllait. – Je suis assez navré de tout cela. Je ne demande qu’à être comme tout le monde. – Mais vous êtes comme tout le monde. – Vous croyez ? Bonsoir. »
9.10.20
Sous la couette avec Louise
Le livre de chevet de Louise Bourgoin n'est pas un revolver. Et c'est tant mieux! (Source : Marie Claire, novembre 2020, entretien avec Fabrice Gaignault)
26.9.20
On my radio
Sur Europe 1, dans
l'émission Médiapolis, 10h-11h, du vendredi 26 septembre 2020, Olivier Duhamel
cite Jacques Rigaut.
23.9.20
11.9.20
Vive le Québec libre!
Un grand merci au critique littéraire canadien Robert Lévesque pour cette recension revigorante et minutieuse de mon "Rigaut", parue dans le numéro 81 (été 2020) de la revue "L'Inconvénient", recension dans laquelle il dévoile une partie de la biographie du biographe... Vive le Québec libre! (et la Suisse aussi).
21.8.20
23.7.20
17.7.20
14.7.20
22.6.20
Top 5
Décidément, entre Frédéric et moi, c'est l'amour fou. Après son article dans "Le Figaro magazine", il me met dans le Top 5 de ses livres dans le magazine "Aimer lire" des librairies Payot (Suisse) . Frédéric, si tu lis ces lignes, je t'invite à trinquer à la terrasse du Café de Madrid à Guéthary, là où Rigaut, Drieu et Chadourne ont écrit en 1924 leur célèbre cadavre exquis : "Et puis MERDE!"
7.6.20
Rigaut à la plage
Les Académiciens chercheraient-ils à se faire pardonner? Ils conseillent aux lecteurs d'emmener à la plage ma biographie de Jacques Rigaut, ça tombe bien, J.R. adorait les plages qu'il fréquentait en tenue d'Apollon.
Jacques Rigaut sur la plage du Canadel en 1921.
12.5.20
Goncourt (bis)
En cette sortie de confinement, les jurés du Goncourt ont préféré une invitation au voyage avec Hugo Pratt à une invitation au suicide avec Jacques Rigaut.
5.5.20
3.5.20
Dandy
Merci à l'ami Massimiliano Mocchia di Coggiola pour ces cinq belles pages dans Dandy magazine, numéro printemps 2020. La revue de presse de « Jacques Rigaut, le suicidé magnifique » paru en octobre 2019 chez Gallimard, se poursuit faisant un pied de nez au confinement.
27.4.20
8.4.20
Forza Italia!
Grazie mille à Marina Valensise pour cet article conséquent dans le supplément week-end du quotidien italien Il Foglio (6-7 mars 2020).
IL DANDY
DISPERATO
La
creatività, il lusso, la droga e quella costante narrativa del suicidio. Il
mito del dadaismo francese, Jacques Rigaut, in una nuova biografia
Rigaut all’epoca era un ventenne di belle speranze, traumatizzato dalla
guerra e dalla scomparsa di un amico fraterno, e già dedito al consumo di
cocaina. Studiava Legge, ma lavorava come segretario del pittore Jacques-Emile
Blanche, il famoso ritrattista di Proust e delle grandi glorie culturali del
secolo, che gli farà da mentore e introducendole nel bel mondo e trattandolo
come un figlio. Rigaut l’aveva stregato. Bello, elegante, spiritoso, assisteva
il pittore-scrittore nella redazione di articoli e saggi, e si divertiva a
porre domande assurde ai tanti frequentatori del suo mondanissimo salotto:
“Perché ha un cappello a forma di pera”, domandò un giorno a André Gide. E un
altro giorno a Paul Valéry: “L’influenza dell’insalata di barbabietole sulla
sua prosodia ha più importanza di quella di lattuga?”. Simone Kahn, sua
compagna di università e grande amica, nel 1916 riceverà una bellissima lettera
dove Rigaut si firmava “A vous sans adverbe”, e grazie a lui finì per
fidanzarsi e poi sposare André Breton. Con lei, Rigaut era entrato nel giro
degli artisti d’avanguardia con cui bazzicava al cafè Certà e al Boeuf sur le
Toit, coltivando le esperienze Dada da quando Tristan Tzara era sbarcato a
Parigi in casa di Francis Picabia e fino alla rottura con Breton nel 1922.
E infatti un’altra foto iconica lo ritrae appeso a testa in giù a una
scala, in cima alla quale c’è Soupault che lo tiene dai piedi, mantenendosi in
precario equilibrio con una bicicletta in braccio, mentre André Breton, René
Hilsum, Benjamin Péret, e il pittore russo Serge Charchoune sorridono in posa
accanto a loro. E’ il 3 maggio 1921, giorno del vernissage della mostra di Marx
Ernst al Sans-Pareil. Freddo, distaccato, capace di humour nero, Jacques Rigaut
era un dadaista nato. L’uomo che sula rivista Action si sarebbe dato un ruolo
profetico – “Grimpé sur mon piano, je suis l’Antéchrist coiffé d’un entonnoir
de gramophone” – s’era ritrovato naturalmente al centro del movimento dadaista
e in un ruolo essenziale, pur non volendone esercitare alcuno. In
quell’immagine del 1921 c’è l’essenza della sua breve esistenza: la resistenza
passiva opposta alle forze del reale, il completo rovesciamento di prospettiva,
la forza di riflessione dove l’intuizione prevale sulla conoscenza, l’estrema
facilità con cui liberarsi, senza sforzo, di una situazione vincolante… Ma chi
era questo genio sorgivo, questa meteora che avrebbe segnato le esperienze più
fondamentali dell’arte del Novecento?
Era nato il penultimo giorno del penultimo anno del
Novecento, in una famiglia borghese, anzi piccolo borghese, che detestava e lo
detestava. E qui il biografo Bitton, grazie alle sue indagini, ci regala
indiscrezioni al fulmicotone, rivelando come il giovanotto fosse il
secondogenito di una coppia disfunzionale, venuto al mondo due anni dopo un
primo figlio, che era il suo perfetto contrario, brutto, malaticcio e dal
fisico ingrato, mentre lui era una specie di adone, smilzo, elegante, sinuoso. Sua madre è una ragazzina di grandi
pretese, figlia di un ricchissimo uomo d’affari che un anno dopo le nozze della
figlia muore suicida per un rovescio in Borsa. Il padre di Rigaut invece,
disprezzato dalla moglie che lo guardava dall’alto in basso, è un ex commesso
di merceria che ha fatto carriera come ispettore al Bon Marché, il grande
magazzino della Rive gauche, dove la famigliola troverà casa in un bel palazzo
al n.14 di Boulevard Raspail. Amante del bello, il padre di Rigaut era un
esteta che girava con un bastone dal pomo d’oro, vestiva con cura e tradiva nei
segni esteriori un feroce appetito di riscatto sociale. Il fatto è che aveva
natali complicati. Era infatti il secondo figlio di una povera ricamatrice
entrata a servizio del nipote del grande naturalista Geoffroy Saint-Hilaire e
da lui ben presto ingravidata, ma costretta a connubio segreto e parallelo in
costanza del legittimo matrimonio. Di che nutrire complessi per generazioni.
Forza dell’atavismo, Jacques Rigaut nato nel 1898, oltre all’ansia di
legittimazione, portava in sé i geni dell’intelligenza metodica, calma, fredda
e riflessiva dell’illustre avo, mostrando la stessa l’attenzione alla
precisione, lo stesso gusto asettico per la tassonomia.
A scuola, all’inizio, andava benissimo. Setacciando
gli archivi del liceo Montaigne come un segugio, il suo biografo ha scoperto
una serie di premi di eccellenza, in francese, in latino, in matematica,
oltreché i nomi dei compagni di scuola, fedelissimi della prima ora come René
Chomette, alias René Clair, il futuro regista, amico intimo e rivale in amore
all’epoca in cui i due liceali sedicenni competevano per carpire in esclusiva i
favori di un’attrice di teatro sessantenne. E poi c’era la sua passione, Maxime François-Poncet,
figlio di un consigliere di Corte d’appello e fratello del futuro ambasciatore
a Berlino e a Roma. François-Poncet, come Rigaut, partirà anche lui volontario
in guerra, dopo la battaglia della Somme – un’ecatombe per quasi un milione di
francesi. Maxime, colpito alla carotide da una granata, morirà ai primi di
giugno del 1918, lasciando l’amico nella costernazione: “Max est tué. La chose
est monstrueuse, révoltante, incroyable. Je suis effrondré, je ne sais plus de
quel coté me tourner. Il est probablement irremplaçable et en tout cas ma vie
était arrangée avec la sienne, parallèlement. Je suis absolument sans courage”.
Il colpo è grave. Con lui Rigaut perde non solo un fratello, ma una guida e un
complice. E’ allora che, disperato, il giovane allievo della scuola ufficiali abbandona
l’entusiasmo e inizia a farsi di coca per anestetizzare il dolore. Esperienza
comune a una generazione di grandi spostati, che si affacciano alla vita
entrando in trincea, e sopravvivono alla guerra schivando colpi dei mortai e
corpi devastati. “J’allais à la drogue comme un rendez vous avec une femme”,
confesserà anni dopo Jacques Rigaut. Ma intanto, il male è fatto. E per uscire
dalla disperazione non basta la droga, ci vuole la scrittura.
Nel 1920 Rigaut legge il manoscritto di “L’Invitation au suicide”, trattato
di Soupault mai pubblicato, e annuncia al suo mentore Blanche di aver trovato
il modo di iniziare a scrivere qualche pagina. Abbozzi che il suo biografo
riesuma pietosamente dagli archivi manoscritti mostrando come l’ossessione del
suicidio, prima che una vocazione, fosse una costante narrativa da esplorare in
tutte le sue pieghe. “Mon livre de chevet, c’est le revolver”, replicherà
Rigaut a Soupault, una sera che gli chiedeva cosa stesse leggendo. “Era un
compagno molto allegro soprattutto di sera e di notte. Eppure, senza che
degnasse confessarlo, attraversava dei periodi di tristezza. E allora parlava
della rivoltella che teneva sul comodino”, poveri più miserabili, e gli ebrei
più numerosi. I miei amici mi aiutano moltissimo, fanno a gara perché non mi
senta isolato. Il mio richiederà tempo, ma io non mi scoraggio”. Intanto però
si dà da fare. Pubblica su una rivista d’avanguardia, con copertina di Max
Ernst, una nuova serie di aforismi sul tema del riso; si propone come agente
transatlantico a Jean Cocteau e inizia a frequentare l’High newyorchese, grazie
a un’eccentrica decoratrice d’interni, Elsie de Wolfe, cinquantenne che vive
more uxorio con Elisabeth Marbury, una ricca ereditiera trentenne – fra l’altro
agente di Oscar Wilde, George Bernard Shaw e di Victorien Sardou. Passa un anno
e Rigaut capisce che gli americani non hanno granché da fare con la
letteratura. Meglio cambiare lavoro, e magari passare alla pubblicità. “New
York è una città meravigliosa”, scrive sempre a Blanche, “meravigliosamente
ridicola e a volte meravigliosamente meravigliosa. E poi la volgarità. Troppo
difficile da descrivere in una lettera. Il periodo delle scoperte per me è
terminato, ma nei primi quindici giorni ho goduto di un’eccitazione che la mia
età matura o la mia giovinezza non mi permettevano più di sperare”. Non sa
ancora che gli restano solo altri tre anni da vivere.
Nel 1926, finalmente, riesce a sposare a New York Gladys Barber,
trentaquattrenne americana, madre di quattro figli, conosciuta due anni prima a
Parigi dove era venuta a divorziare dal ricchissimo marito, proprietario
dell’omonima compagnia di navigazione. Ma il matrimonio, dopo la luna di miele
a Palm Beach e Cuba, si schianta rapidamente fra inutili lussi sibaritici,
viaggi in Europa e abuso incontrollabile di alcol e droga. Troppo sensibile per
lasciarsi aggiogare da una miliardaria, troppo delicato per convivere con
un’americana. Rigaut il dandy squisito e naturaliter dadaista, vivrà la sua
discesa agli inferi con la stessa disarmante indolenza con cui aveva affrontato
la sua ascesa mondana. E all’alba di un giorno di novembre del 1929, con
estrema precisione balistica, si spara una pistolettata al cuore, mettendo fine
ai suoi giorni in un casa di cura di Chatenay-Malabry.
business Bohemia
Rigaut, l’ispiratore dei due capolavori, era un tipo tutt’altro che
tragico. Bello “da mozzare il fiato”. Philippe Soupault e Man Ray
La scuola, e poi la guerra, la morte dell’amico. E’ allora che,
disperato, abbandona l’accademia ufficiali e inizia a farsi di coca
ura.
7.4.20
Sacres de printemps
Parmi ses sacres d'un printemps 2020 confiné, pour le magazine Pleine Vie (tiré à 900 000 exemplaires) l'ami Olivier Barrot a choisi la biographie de Jacques Rigaut, un "portrait parfaitement abouti" selon ses dires. J'en rougirais presque.
1.3.20
Revue de presse (suite et fin?)
Dans la famille Guégan, le père m'avait attribué un 19 sur 20 dans sa chronique sur Radio libertaire, aujourd'hui c'est le fils qui m'accorde sa bienveillance.
20.2.20
Entretien
Entretien avec Jean-Luc Bitton - (Jacques Rigaut - Le suicidé magnifique, Gallimard, Octobre 2019)
- Jean-Luc Bitton, Jacques Rigaut - Le suicidé magnifique, Gallimard, Octobre 2019, 720 p., 35 €
I
Parutions.com : Votre biographie sur Emmanuel Bove est parue il y a 25 ans. Quel chemin littéraire avez vous entrepris pour produire ce monumental travail sur Jacques Rigaut, peu en rapport (voire, à l'opposé) avec l'auteur de Mes Amis ?
Jean-Luc Bitton : Je ne pensais jamais réitérer une entreprise biographique tant la tâche est ardue, d'autant plus qu'il s'agissait pour Bove comme de Rigaut, d'une première biographie. Vous êtes la deuxième personne à me faire remarquer qu'un quart de siècle sépare ces deux biographies. L'élément déclencheur qui m'a poussé à me lancer dans ces folles aventures a été le cinéma. Pour Bove, ce fut Wim Wenders que j'avais découvert avec son film "Au fil du temps" et qui dans un entretien citait Emmanuel Bove, comme un auteur qu'il aimerait adapter au cinéma. Je me suis alors plongé dans l'œuvre de Bove pour laquelle j'ai eu un coup de foudre, puis j'ai commencé à faire des recherches dans le but de réaliser un documentaire. Je n'ai pas réussi à trouver le financement pour ce projet, qui s'est fait plus tard dans la formidable série "Un siècle d'écrivains" du regretté Bernard Rapp. Entre-temps, j'avais rencontré le comédien et dramaturge Raymond Cousse, qui bataillait chez Flammarion pour faire rééditer l'œuvre de Bove. Avant de mettre fin à ses jours en 1991, Raymond Cousse m'avait fait promettre d'achever la biographie de Bove, dont il avait écrit le premier chapitre. J'ai rassemblé nos documentations et poursuivi les recherches. En 1994, je publiais la biographie de Bove au Castor astral.
Pour Rigaut, c'est le film chef-d'œuvre de Louis Malle, ''Le Feu follet'', qui m'a amené à lire Drieu, puis Rigaut. Deuxième coup de foudre, en découvrant les Ecrits de Rigaut rassemblés et édités par Martin Kay en 1970 chez Gallimard.
Pour lire la suite, cliquez ICI !
- Jean-Luc Bitton, Jacques Rigaut - Le suicidé magnifique, Gallimard, Octobre 2019, 720 p., 35 €
I
Parutions.com : Votre biographie sur Emmanuel Bove est parue il y a 25 ans. Quel chemin littéraire avez vous entrepris pour produire ce monumental travail sur Jacques Rigaut, peu en rapport (voire, à l'opposé) avec l'auteur de Mes Amis ?
Jean-Luc Bitton : Je ne pensais jamais réitérer une entreprise biographique tant la tâche est ardue, d'autant plus qu'il s'agissait pour Bove comme de Rigaut, d'une première biographie. Vous êtes la deuxième personne à me faire remarquer qu'un quart de siècle sépare ces deux biographies. L'élément déclencheur qui m'a poussé à me lancer dans ces folles aventures a été le cinéma. Pour Bove, ce fut Wim Wenders que j'avais découvert avec son film "Au fil du temps" et qui dans un entretien citait Emmanuel Bove, comme un auteur qu'il aimerait adapter au cinéma. Je me suis alors plongé dans l'œuvre de Bove pour laquelle j'ai eu un coup de foudre, puis j'ai commencé à faire des recherches dans le but de réaliser un documentaire. Je n'ai pas réussi à trouver le financement pour ce projet, qui s'est fait plus tard dans la formidable série "Un siècle d'écrivains" du regretté Bernard Rapp. Entre-temps, j'avais rencontré le comédien et dramaturge Raymond Cousse, qui bataillait chez Flammarion pour faire rééditer l'œuvre de Bove. Avant de mettre fin à ses jours en 1991, Raymond Cousse m'avait fait promettre d'achever la biographie de Bove, dont il avait écrit le premier chapitre. J'ai rassemblé nos documentations et poursuivi les recherches. En 1994, je publiais la biographie de Bove au Castor astral.
Pour Rigaut, c'est le film chef-d'œuvre de Louis Malle, ''Le Feu follet'', qui m'a amené à lire Drieu, puis Rigaut. Deuxième coup de foudre, en découvrant les Ecrits de Rigaut rassemblés et édités par Martin Kay en 1970 chez Gallimard.
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Jean-Luc Bitton Jacques Rigaut - Le Suicidé magnifique Gallimard - Biographies 2019 / 35 € - / 706 pages ISBN : 978-2-07-271322-4 FORMAT : 15,5 cm × 22,5 cm Annie Le Brun (Préfacier) . «Cette mort (le frère d’une amie), celle de Rigaut, en faisant preuve de la vie dangereuse, donnent à frémir. Et puis, ce sont toujours les plus purs qui se laissent prendre à ces jeux terribles.[…] Je ne croyais pas que ce qui fut notre jeunesse (gens et rêves) si vite s’effondrerait dans la mort». (René Crevel, Lettres de désir et de souffrance) 90 ans après la mort de Jacques Rigaut (1898-1929), Jean-Luc Bitton (né en 1959), co-auteur avec Raymond Cousse (1942-1991) d’une biographie définitive d’Emmanuel Bove, parue en 1994, rend un flamboyant hommage au dandy des années 1920. Jacques Rigaut est mort à 30 ans d’une balle qu’il s’est logée en plein cœur, seul dans sa chambre de la clinique La Vallée-aux-Loups de Châtenay-Malabry, le 6 novembre 1929, au retour d’une nuit bien arrosée. Il s'y trouvait pour une troisième tentative de désintoxication aux drogues dures qu'il consommait depuis sa prime jeunesse. Pour lire la suite, cliquez ICI! |
19.2.20
RétroNews
Recension illustrée avec des coupures de presse de l'époque sur "RETRONEWS", site de presse de la BnF dont je découvre l'existence.
Jacques Rigaut, dadaïste flamboyant et suicidaire
"Au sein de cette génération de jeunes gens qui ont connu l'enfer des tranchées, et d'où furent issues des personnalités aussi diverses que Pierre Drieu La Rochelle ou Louis Aragon, Jacques Rigaut fut l'un des plus radicaux et des plus avant-gardistes – des plus élégants, aussi.
Dans sa biographie très complète parue en octobre 2019, Jacques Rigaut, le suicidé magnifique, Jean-Luc Bitton retrace le destin de celui qui, par son humour absurde et sa sensibilité désabusée, fut volontiers décrit comme « dada avant Dada ». Né en 1898 à Paris, dans un milieu petit-bourgeois, Rigaut se porte engagé volontaire en décembre 1916 et part au front en 1918. Il restera sous les drapeaux jusqu'à la démobilisation, en 1919.
Après la guerre, il fréquente les milieux littéraires de la capitale, où son charisme, son humour et son audace lui valent d'intégrer le cercle des dadaïstes. Il publie un premier article, Propos amorphes, en 1920. D'autres textes vont suivre par brefs à-coups, notamment dans la revue Littérature, fondée en 1919 par Breton et Soupault. Y transparaissent, sous un humour volontiers cynique et une nonchalance pleine de séduction, un refus – ou une incapacité – de croire en quoi que ce soit. Le motif du suicide est déjà omniprésent, qu'annoncent des titres comme Agence Générale du suicide.
À la même époque, Rigaut se lie également avec l'écrivain Drieu La Rochelle, qui, fasciné par ce dandy désenchanté, va lui consacrer plusieurs textes. Publié en 1923, le premier, La Valise vide, est un portrait à charge des mœurs dissolues du jeune dadaïste."
Pour la suite, cliquez ici!
30.1.20
23.1.20
Let's go to Nîmes!
Le Point du jeudi 23 janvier 2020
Je vous donne rendez-vous à Nîmes ce week-end pour la remise du prix de la biographie 2020 décerné par le magazine Le Point, dans le cadre du Festival de la Biographie . J'espère qu'il y aura du champagne pour fêter ça...
20.1.20
7.1.20
Rock'n Roll
Thomas Guillemin, exégète de Jacques Vaché me signale un morceau du musicien californien Tonio K. dans lequel sont cités l'auteur des Lettres de guerre et Jacques Rigaut via Drieu. A 3 minutes 26 secondes dans la vidéo.
5.1.20
On my radio
Semaine thématique autour des Années folles sur France Culture. C'est Jacque Rigaut qui ouvre le bal. Je vous donne rendez-vous en direct sur les ondes ce lundi 6 janvier 2020 à 15H.
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