Les anonymes
Martin Kay m'envoie d'Angleterre, l'édition anglaise (voir couverture ci-dessus) d'un florilège des textes de J.R. Un tirage de 300 exemplaires par Atlas Press (1993) L'anglomane Jack Rigow aurait adoré cette publication...
R. W. Fassbinder disait des films de Douglas Sirk qu'ils comptaient parmi les plus beaux du monde. Ayant vu récemment "Le Mirage de la vie", je lui donne raison. Ai retenu cette citation de Douglas Sirk qui m'a fait songer à l'obsession de J.R. pour les miroirs : "Il y a une expression en anglais que je trouve merveilleuse et qui à mon avis exprime la totalité de l'art ou au moins son langage : Voir à travers un miroir confusément. Cela veut dire que tout, même la vie, vous ait inévitablement ôté, on ne peut saisir ni même toucher cette impression, on ne peut atteindre que ses reflets, si vous essayez de saisir le bonheur lui-même, vos doigts ne rencontrent qu'une surface de verre, car ce bonheur n'a pas d'existence propre et probablement il n'existe qu'à l'intérieur de vous-même."
J'aurais aimé consulter les manuscrits de J.R exposés au centre Pompidou. Réponse laconique du commissaire de l'exposition : "Le collectionneur souhaite demeurer anonyme." Voici un extrait de ma réponse : "L'anonymat est une mauvaise raison. On peut rester anonyme en envoyant au chercheur une copie du manuscrit. Est-ce qu'il serait au moins possible que je photographie les pages des manuscrits exposés au centre Pompidou? Merci d'avance." Réponse du commissaire : "Je me renseigne et vous tiens au courant."