Henri Calet à Vence en mai 1956
Chaque fois que j'entends le mot vacances, je pense au premier film de Jarmush,"Permanent Vacation" (1980), une errance estivale dans un New York lunaire où l'on suit un adolescent à la dérive, étranger au monde du travail, sans toit ni attaches. Cette scène inoubliable dans laquelle Chris Parker danse autour d'un Teppaz, écoutant en boucle le même morceau.
Si vous cherchez un magazine à lire au bord de l'eau, je vous conseille le numéro d'été du Matricule des anges. Ce "mensuel de la littérature contemporaine" propose à ses lecteurs un important dossier sur l'écrivain Henri Calet. Ce spécial Calet a été concocté par Philippe Savary avec l'aide précieuse de Jean-Pierre Baril qui nous (ra)conte Calet dans un long et passionnant entretien : "Calet est tout entier traversé par cette horreur du temps qui passe, du temps fracassé. C'est ce qui fait sa mélancolie et sa grande tristesse".
Bonnes vacances permanentes à tous, à ceux qui partent et à ceux qui restent. Je passerai les miennes avec Jacques Rigaut.