25.11.11

Des nouvelles de Daniel




A 8 minutes 40 secondes, Daniel évoque Jacques Rigaut. Merci à Olivier Stup pour m'avoir signalé cet entretien.

17.11.11

"Sous le signe de Jacques Rigaut"




"Il n'étalait pas son nom qui avait le lustre de quelques siècles de prestige. Trouvant ses sources dans de lointains tumultes aux bruits sonores des armures qui s'entrechoquent, quelque part du côté de Jérusalem, quand, au nom du Christ, on allait trancher à vif dans le musulman. Autrement dit, il n'était pas fier de ses ancêtres. Au plus près de son corps, si fragile dans la douleur et les excès de plaisirs, il y avait une mère dispendieuse et un peu folle, tenant salon et multipliant des aventures acides avec des freluquets avides de dollars.
Il avait préféré prendre ses distances avec un douteux héritage et vivait de rien, mais surtout de rêves. Sans doute ceux ci n'étaient pas à la mesure de ses ambitions. Il chutait comme les personnages de l'Histoire sainte dont il connaissait par coeur des épisodes entiers, appris dans l'ombre des chapelles qu'enfant il fréquentait au prétexte d'une éducation soignée.
Je l'ai connu au delta de sa déchéance quand d'un cinquième mansardé du côté du Boulevard Saint Michel il s'évadait par champs et bosquets dans un Paris qui le serrait dans ses mauvais souvenirs. Alors il courait les troquets de banlieue, les fêtes foraines (c'était un excellent tireur à la carabine). Avec son air de dandy déjanté je lui trouvais quelque ressemblance avec ces aînés que le surréalisme aimait se trouver pour en célébrer les mérites, quitte à les inventer.
Nous en parlions et il me citait les aphorismes "emplis de dédain" disait-il de Jacques Rigaut, son héros favori.
"Le désir a été la sensibilité de mon enfance" (il ne s'en est jamais remis) et enfin, comme une conclusion : " Je serai un grand mort". Il s'est trompé.
Un dimanche d'hiver alors qu'il s'était habillé comme pour une soirée mondaine (ultimes fastes de ses splendeurs familiales) il prend soin de faire un ménage dans sa chambrette d'étudiant et sort un revolver (dont on connaissait l'existence, il le montrait volontiers) et se tire une balle dans la bouche. La glace dans laquelle il se regardait alors était éclaboussée de tout son sang. Un sang qui avait traversé des siècles d' Hisfoire.
Il aura droit à un entrefilet dans les journaux qu'on lisait chez lui. Son nom seul justifiait cette pieuse attention."

Jean-jacques Lévêque

6.11.11

Cimetière Montmartre, 6 novembre 2011





‎"Dieu s'aigrit, il envie à l'homme sa mortalité." (Jacques Rigaut)

5.11.11

Comme une évidence



Rencontre avec mon nouvel éditeur Philippe Garnier qui m'annonce deux bonnes nouvelles : pour Béatrice Duval, la remplaçante d'Olivier Rubinstein, la biographie de Rigaut est toujours d'actualité chez Denoël; les éditions Gallimard ont procédé (dans la plus grande discrétion) à une réimpression des Ecrits de Rigaut. La dernière information m'a été confirmée par Franck Chevalier qui m'envoie par mail la photographie de l'achevé d'imprimer, voir ci-dessus.

3.11.11

Sur Vélin Montgolfier



Un exemplaire des Papiers Posthumes est en vente à la librairie Céline Poisat au 102, rue du Cherche-Midi 75006 Paris Tél : 00 33 1 45 48 03 91 / 0033 6 74 78 22 82 / Catalogue 17. Le prix est attractif,cette édition se vend habituellement entre 400 et 450 euros.