27.3.06

Révélations


Une amie de Jacques Rigaut en bord de mer

"Vous avez bien fait de passer, j'allais jeter tout ça, prenez tout, ça me débarrasse..." me dit-elle en me tendant une grosse enveloppe dans laquelle je découvre, en vrac, une centaine de négatifs... Une fois rentré chez moi, je scanne les négatifs un par un. Des visages inconnus se révèlent sur l'écran de mon ordinateur, puis soudainement un visage qui m'est familier, celui de J.R. qui est debout sur un lit dans une chambre, paradant devant l'objectif. Un document étonnant que je ne pourrai insérer dans le cahier iconographique de la bio sans autorisation de publication car J.R. n'est pas seul...

Ceux qui ont raté l'émission de France Inter (une heure sur Jacques Rigaut tout de même) peuvent l'écouter en ligne dans la revue de presse du blog. Merci à Eric pour le fichier MP3.

23.3.06

Save the date!



En surfant sur le site de France Inter, je lis ça :

26/03/2006 JACQUES RIGAUT LE DADAÏSTE
Evocation de la vie désaxée et tragique de l'un des dadaïstes, Jacques Rigaut.
Avec : Jean-Luc BITTON

Je n'avais plus de nouvelles de la journaliste qui m'avait m'interviewé et pensais que l'émission avait été renvoyée aux calendes grecques...

Ce dimanche donc (26 mars), de 23H à minuit sur France Inter dans le cadre de l'émission " Histoires possibles et impossibles".

Lever aux aurores demain pour un voyage à Fontainebleau où se trouve une annexe des archives nationales...

22.3.06

Pause musicale



Time takes a cigarette, puts it in your mouth
You pull on your finger, then another finger, then your cigarette
The wall-to-wall is calling, it lingers, then you forget
Ohhh, you're a rock 'n' roll suicide

You're too old to lose it, too young to choose it
And the clocks waits so patiently on your song
You walk past a cafe but you don't eat when you've lived too long
Oh, no, no, no, you're a rock 'n' roll suciide

Chev brakes are snarling as you stumble across the road
But the day breaks instead so you hurry home
Don't let the sun blast your shadow
Don't let the milk float ride your mind
They're so natural - religiously unkind

Oh no love! you're not alone
You're watching yourself but you're too unfair
You got your head all tangled up but if I could only make you care
Oh no love! you're not alone
No matter what or who you've been
No matter when or where you've seen
All the knives seem to lacerate your brain
I've had my share, I'll help you with the pain
You're not alone

Just turn on with me and you're not alone
Let's turn on with me and you're not alone
Let's turn on and be not alone
Gimme your hands cause you're wonderful
Gimme your hands cause you're wonderful
Oh gimme your hands.

17.3.06

Festivités



Dans la vitrine d'une librairie, je croise le regard d'Emmanuel Bove. Depuis longtemps j'entends parler d'Enrique Vila-Matas, depuis longtemps je me dis que je devrais lire ses livres. Vila-Matas qui, à la question "Pour qui vous prenez-vous?" (La Quinzaine littéraire, août 2004), répondit : " (...) Vous êtes tous des poètes et moi je suis du côté de la mort, disais-je à mes contemporains en imitant Jacques Rigaut." Dans son dernier roman, il ne se contente pas de mettre sur la couverture de son livre un portrait de Bove (avec sa petite fille Nora) mais sous sa plume l'auteur de "Mes amis" devient un personnage de fiction.

Soirée d'inauguration du Salon du livre. J'y croise quelques lecteurs et lectrices du blog Rigaut dont Laurence qui tient une librairie dans le 9ème arrondissement. Je parle de Bove et de Bécon-les-Bruyères avec l'écrivain Dominique Fabre qui a écrit deux livres dont le décor se situe dans le triangle Bécon-Asnières-Courbevoie. Sur le stand Technikart, je retrouve Franck Chevalier, Emma, Thierry Théolier, Marjolaine Sirieix et Bruno Deniel-Laurent qui me parle longuement d'Albert Caraco, écrivain inclassable à très faible lectorat dont il aurait aimé écrire la biographie. L'autre soirée festive du Salon est la nocturne du mardi 21 mars, ça tombe bien car ce soir-là je signerai "La mer de la tranquillité" sur le stand des Petits Matins.

14.3.06

Interprétation


(Photo Gérard Castello Lopes)

Petite dédicace à Pierre Assouline chez qui j'ai trouvé les (très belles) images dont je me suis servi pour illustrer mon rêve précédent. Images d'ailleurs étrangement fidèles à ma carte postale onirique. "Mais qui est l'homme qui marche vers la mer?" me demande Lylie. Je me suis évidemment posé la même question...J.R. ? son biographe? A propos de cette image d'un homme qui s'éloigne, j'ai eu aujourd'hui une sorte de "flash" interprétatif. Peu importe l'identité de l'homme, j'ai songé au symbole d'une période qui s'achève, celle des recherches, qu'il me fallait passer à une autre étape. Poursuivre le classement et l'identification de ma documentation puis enfin la rédaction. L'homme qui me tourne le dos et qui s'en va m'indique que je ne pourrai pas le saisir davantage, que j'ai atteint les limites de mes investigations. Des limites qui étaient déjà élevées. C'est déjà une satisfaction d'avoir réussi à les atteindre, même si le biographe aimerait toujours aller plus loin, enfin disons que le plus gros est fait (mon éditeur va être content) même s'il me reste quelques pistes à remonter... J'ai donc passé ma journée à constituer des dossiers, à organiser ma documentation dans le but de m'y retrouver lors de la phase rédactionnelle. Echange de quelques mails avec Chloé (Delaume) à ce sujet : " Je suis aussi dans la phase rédaction de mon bouquin, c'est la première fois que je dois intégrer des mois de recherches dans un roman, je sais pas comment tu fais pour les biographies, mais c'est compliqué de faire les choix dans des tonnes d'infos, de sacrifier des données aux profit d'autres, c'est vraiment étrange."

Petite annonce : Eric vend (400 euros) un exemplaire des "Papiers posthumes" (rare, édition 1934, photo de Man Ray, tirage limité à 300 exemplaires) de Jacques Rigaut + l'exemplaire de la N.R.F (50 euros) sur le suicide de J.R. Ceux qui sont intéressés peuvent me contacter, je transmettrai.

13.3.06

Le rêve du biographe


(Photo Jean-Pierre Bertin-Maghit)

Drôle de rêve cette nuit. Je suis dans la cour intérieure d'un immeuble en bas de l'escalier qui mène aux étages. Des déménageurs chargés d'objets divers descendent les marches. J'interroge un homme qui semble veiller au bon déroulement de l'opération. "On vide une chambre où a vécu Jacques Rigaut" me dit-il. L'homme refuse que je visite la chambre. Il a un dossier sous le bras qu'il jette dans une poubelle. Après son départ, je récupère ce dossier dans lequel se trouvent les feuilles volantes d'un manuscrit où je reconnais l'écriture de J.R. Une photo en noir et blanc format carte postale tombe du dossier. On y voit au premier plan deux chats assoupis sur un banc au bord d'un chemin sablonneux qui mène vers une mer qu'on ne voit pas mais qu'on imagine. Sur le chemin au loin, on aperçoit la silhouette d'un homme de dos qui marche vers la mer.

3.3.06

Plein soleil à Guéthary



Ai reçu ce matin la très belle édition DVD du Feu follet. Arte Video nous offre un film restauré (image et son) mais également une bonne heure de bonus dont une partie biographique "Jacques Rigaut, histoire vraie d'un feu follet" où votre serviteur intervient. Remerciements à Silvain Gire et à toute l'équipe d'Arte radio.com pour ce montage audio joliment ficelé qui alterne extraits de l'oeuvre, extraits de lettres et témoignages. Pour fêter cet événement, je vous offre mon bonus perso, cette photo inédite de Rigaut et Drieu à Guéthary (date probable été 1924 ou 1925).
Enjoy! P.S. : le blog Rigaut observera quelques jours de relâche. A bientôt.