15.11.14

Tirer sur le bambou




On trouvera dans l'excellente revue Books de novembre 2014, un non moins excellent dossier autour de la "Grande Faucheuse". A noter entre autres réjouissances, une investigation passionnante de plusieurs pages sur le suicide assisté, avec un portrait du fondateur de l'association Dignitas.




Autre curiosité : ce superbe court-métrage réalisé par Ode Bitton, la mère de l'actrice Aure Atika, dans lequel on peut voir le lettriste Gabriel Pomerand "tirer sur le bambou" avec un manifeste qui résonne comme celui d'Artaud sur le même sujet, paru dans La Révolution Surréaliste en 1925. On songe également au texte de Roger Gilbert-Lecomte "monsieur morphée empoisonneur public" paru dans la revue Bifur en 1929. On se souvient que Pomerand écrivit un très beau texte en juin 1948, dans la revue Psyché : "Trois suicidés significatifs : Jacques Vaché, Jacques Rigaut, René Crevel." Pomerand mettra lui-même fin à ses jours au début de l'été 1972. On espère une réédition de ses textes brûlants.


« Je lègue mon dernier cri d’agonie aux écrivains qui depuis des années agonisent afin qu’ils apprennent à se taire pour toujours. Je lègue toutes mes danses dorénavant disponibles aux filles laides qui au cours des bals restent dans les coins et ne sont jamais invitées par personnes. Je lègue ma bonté à mes ennemis afin qu’ils la transmettent aux leurs. (…) » (Gabriel Pomerand, Le testament d’un acquitté, 1951


6.11.14

6 novembre 1929




Tombe de Jacques Rigaut au cimetière de Montmartre le 6 novembre 2014. On me demande souvent l'emplacement exact de la tombe de Rigaut, le voici : 32ème division. Ligne : Avenue Saint-Charles. N° 17. 446P 1841

2.11.14

Pierre Daix (24 mai 1922 - 2 novembre 2014)


Pierre Daix, lors du procès David Rousset en 1951 @AFP

"Cher Monsieur,
J'ai reçu votre lettre à mon retour à Paris. Je ne puis malheureusement guère vous aider parce que je ne sais rien d'autre sur Jacques Rigaut que ce que j'en ai écrit. Pour le 42 rue Fontaine, il me semble que l'information m'est venue par Loleh Bellon qui a occupé plus tard cet appartement. Je serai très peu à Paris cet été, mais je lis mes e-mails. Bien à vous. Pierre Daix"