28.7.08

Fragrances




Quand on connaît la vie de Rigaut, on s'aperçoit que le film de Louis Malle fourmille de détails biographiques...Je sais que le cinéaste, avant de réaliser "Le Feu follet", avait rencontré des personnes qui avaient connu J.R. comme par exemple Jacques Porel. J'ai cherché dans le fonds d'archives Louis Malle à la BIFI des notes d'entretiens, j'ai aussi interrogé les personnes qui s'occupent de la NEF, sa maison de production, en vain. Mon seul espoir aujourd'hui de retrouver ces notes car je suis persuadé qu'elles dorment quelque part, c'est de contacter un ayant droit du cinéaste,comme son neveu parfumeur qui pourra peut-être m'indiquer une piste...



"Frédéric Malle vivait déjà à New York avec sa famille. Rien de tel pour déclencher une nouvelle chimie du manque, de frustration de Paris qu’il soignait parfois en regardant des films. Un beau jour, en visionnant, Feu Follet (1963) de Louis Malle , il eut cette vision soudaine de son futur parfum. Paris lui manquait. Lui manquait cet homme intemporel, que ce film très identitaire lui délivra dans un choc.Détail plus que troublant, Frédéric Malle portait ce jour là le même costume que le héros du film (Maurice Ronet en chevrons blanc et noir). Ainsi naquit French Lover. Et surtout ne bougez pas, le film va se débobiner : noir et blanc, tonalités beiges, ambiance jazzy, la nrf Gallimard, une élégance émanant juste de la personne : « Je déteste la mode pour homme, l’élégance devrait sembler sans effort ; le parfum devrait procéder ainsi, ne jamais déguiser mais dessiner»."

Source : le blog du critique gastronomique François Simon