19.2.20

RétroNews

Recension illustrée avec des coupures de presse de l'époque  sur "RETRONEWS", site de presse de la BnF dont je découvre l'existence.


Jacques Rigaut, dadaïste flamboyant et suicidaire


"Au sein de cette génération de jeunes gens qui ont connu l'enfer des tranchées, et d'où furent issues des personnalités aussi diverses que Pierre Drieu La Rochelle ou Louis Aragon, Jacques Rigaut fut l'un des plus radicaux et des plus avant-gardistes – des plus élégants, aussi.

Dans sa biographie très complète parue en octobre 2019, Jacques Rigaut, le suicidé magnifique, Jean-Luc Bitton retrace le destin de celui qui, par son humour absurde et sa sensibilité désabusée, fut volontiers décrit comme « dada avant Dada ». Né en 1898 à Paris, dans un milieu petit-bourgeois, Rigaut se porte engagé volontaire en décembre 1916 et part au front en 1918. Il restera sous les drapeaux jusqu'à la démobilisation, en 1919.

Après la guerre, il fréquente les milieux littéraires de la capitale, où son charisme, son humour et son audace lui valent d'intégrer le cercle des dadaïstes. Il publie un premier article, Propos amorphes, en 1920. D'autres textes vont suivre par brefs à-coups, notamment dans la revue Littérature, fondée en 1919 par Breton et Soupault. Y transparaissent, sous un humour volontiers cynique et une nonchalance pleine de séduction, un refus – ou une incapacité – de croire en quoi que ce soit. Le motif du suicide est déjà omniprésent, qu'annoncent des titres comme Agence Générale du suicide.

À la même époque, Rigaut se lie également avec l'écrivain Drieu La Rochelle, qui, fasciné par ce dandy désenchanté, va lui consacrer plusieurs textes. Publié en 1923, le premier, La Valise vide, est un portrait à charge des mœurs dissolues du jeune dadaïste."

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