|
J'ai déjà évoqué l'admiration de Jean Eustache pour Jacques Rigaut auquel il rendit hommage très discrètement dans son film culte "La maman et la putain". Après Paris, c'est la cinémathèque de Toulouse qui propose une rétrospective intégrale des films d'Eustache.
TOULOUSE (AFP) - La Cinémathèque de Toulouse propose en novembre une rétrospective intégrale de l'oeuvre de Jean Eustache, dans le cadre d'une programmation entamée en octobre et intitulée "France années 70". Douze films de ce réalisateur marqué par la Nouvelle vague mais extrêmement indépendant seront projetés, dont "La maman et la putain" avec Jean-Pierre Léaud, prix spécial du jury au festival de Cannes, qui lui apporta la célébrité en 1973. Jean Eustache, qui s'est donné la mort en 1981 à 43 ans, a construit en une quinzaine d'années une oeuvre originale, alternant très longs et courts métrages, passant d'un double récit de voyeurisme avec Michaël Lonsdale ("Une sale histoire" en 1977) à un documentaire sur l'art de transformer le cochon en charcuterie ("Le cochon" en 1970)."Obsédé par l'idée d'enregistrement, il n'a jamais fait que les films qu'il voulait, tous plus ou moins autobiographiques, entre fiction et document, toujours à la recherche de l'équilibre parfait et précaire entre le réel et sa représentation", écrit la déléguée générale de la Cinémathèque Natacha Laurent dans la présentation de la rétrospective. Une trentaine de films emblématiques de cette période sont projetés dans le cadre de "France années 70".