Encart publicitaire pour le Feu follet
dans Les Nouvelles littéraires du 23 mai 1931
Je suis retourné à la la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou pour consulter les microfilms des Nouvelles littéraires. A nouveau, deux heures d'attente! Dès mon entrée, je questionne une employée sur ce temps d'attente délirant. "C'est comme ça tous les jours, me dit-elle, ils n'arrivent pas à trouver de solution." Je pose une simple question au directeur de la bibliothèque, Thierry Grognet : "Est-ce que vous trouvez cette situation normale?" Je ferme la parenthèse.
Connaissez-vous Maurice Léon? Je viens de découvrir son existence. Il n'a écrit qu'un seul ouvrage, Le Livre du Petit Gendelettre, suite à cette parution, il mettra fin à ses jours, froidement. Dans la constellation des écrivains du Refus et de la Négation, Maurice Léon mériterait une place de choix. En 1900, dans la Revue Blanche, André Gide écrivit l'un des rares articles sur Maurice Léon : "Pour beaucoup l'intelligence a suffi; si Léon est mort c'est donc qu'elle commence à ne plus suffire. Le suicide de Léon est important; il y a peu de temps encore on ne se serait pas tué pour cela... Hélas! Léon n'avait pas moins à dire que plusieurs autres d'aujourd'hui et qui vivent. - Léon fut plus consciencieux." J'aime beaucoup la précision de la ponctuation de Gide. Il y a des italiques jouissives.
Un sketch de Fellag dédié à Monsieur Thierry Grognet,
directeur de la BPI.